Niger : « une intervention militaire de la Cedeao ne serait pas une promenade de santé » (le chef de la junte)
Après avoir reçu l’émissaire de la CEDEAO qui est allé à Niamey, capitale Nigérienne pour le rencontrer, le général de brigade Abdurahmane Tchiani met en garde les chefs d’Etats de l’organisation sous-régionale. Dans une déclaration retransmise à la télévision nationale, le chef de la junte promet l’enfer aux soldats de la CEDEAO.
Il dit sur un ton ferme « ni le CNSP ni le peuple Nigérien ne veulent d’une guerre et demeure ouvert au dialogue. Mais qu’on nous comprenne bien, si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne serait pas la promenade de santé à laquelle certains croient » prévient le général Tchiani qui a fini de recevoir le soutien sans faille du Mali et du Burkina Faso qui ont fait cette annonce publiquement.
Le Niger peut aussi compter du refus des 11 autres pays de la CEDEAO qui ont mis leur véto contre la décision d’une attaque militaire. Ce qui n’est pas tenu en compte par les quatre géants de l’organisation.
Toutefois, le général après avoir fait un round up des points de vue de la population de la sous-région sur ce projet d’intervention militaire de la CEDEAO, il soutient « Nos populations qui sont les mêmes de part et d’autre d’une frontière trouvent aberrant d’être opposées les unes aux autres ».
Ainsi s’adressant au peuple Nigérien, surtout les plus sceptiques sur les raisons du coup d’Etat, il argue, « je ne trahirai jamais vos espérances. En tant que soldat, nous connaissons les buts d’une guerre. En tant que Nigériens et ouest-africain, nous trouverons tragique d’aller en guerre contre nos frères d’armes aux côtés desquels nous étions engagés hier pour sécuriser notre région » conclut le général dans un message retransmis à la télévision nationale du Niger après s’être entretenu avec l’émissaire de la CEDEAO.