Politique

Sénégal : le Pastef d’Ousmane Sonko dépose un recours devant la Cour de justice de la Cédéao

Ousmane Sonko lors de la cérémonie de fusion de Pastef avec 13 autres organisations politiques
Ousmane Sonko, Président de Pastef

Au Sénégal, les avocats de l’opposant Ousmane Sonko ont déposé trois requêtes auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Parmi les demandes : celle que cette cour ordonne à l’État du Sénégal de suspendre la dissolution du parti Pastef, et de rétablir les droits politiques de la formation et de son candidat Ousmane Sonko en vue de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024.

Droit de la défense à un procès équitable, droit à la liberté d’association et d’organisation de rassemblements pacifiques : voici quelques-unes des 11 violations des droits de l’homme listées par les avocats d’Ousmane Sonko et portées à la connaissance de la Cour de justice de la Cédéao.

La dissolution de la formation politique le 31 juillet dernier des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) figure aussi parmi les griefs. L’objectif : que cette cour reconnaisse leur pertinence et éventuellement condamne l’État du Sénégal.

« Le parti n’a jamais violé la loi »

Car pour maître Abdoulaye Tall, avocat et porte-parole du Pastef, les mesures prises à l’encontre de son parti sont totalement arbitraires : « Le parti n’a jamais violé la loi et le parti est l’une des rares formations politiques qui s’acquitte de son obligation de poser un bilan financier annuel. Donc c’est un parti qui s’est toujours conformé à la loi, à la Constitution, à la démocratie et à la République. »

Mais le principal enjeu désormais c’est le temps : il reste à peine une semaine avant que les candidats ne commencent à collecter leurs parrainages pour pouvoir participer à la présidentielle de février prochain.

C’est pour ça que dans deux autres requêtes les avocats demandent à la Cour de justice de la Cédéao de se prononcer de façon accélérée. Et notamment dans un délai de 48h après la saisine par le président de la Cour de justice de la Cédéao sur la légalité ou non de la radiation des listes électorales du candidat Ousmane Sonko, en vue de sa participation à la présidentielle.

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