Arts

15e Biennale Dak’Art : le Président Faye invite à l’exploitation du numérique pour valoriser le patrimoine immatériel

Bassirou Diomaye Faye, président de la République du Sénégal en visite à la 15e Biennale le jeudi 7 novembre 2024
Bassirou Diomaye Faye, président de la République du Sénégal en visite à la 15e Biennale le jeudi 7 novembre 2024

La quinzième édition de la biennale de l’Art Africain contemporain a démarré hier jeudi 07 novembre 2024 à Dakar la capitale Sénégalaise. Placée sous le thème « The Wake » ou « L’éveil » ou « Xàll wi » ou « Le sillage », le Dak’Art 2024, initialement prévue pour mai mais reportée en raison de défis logistiques se tiendra jusqu’au 7 décembre prochain. La cérémonie d’ouverture, présidée par le président Bassirou Diomaye Faye, a eu lieu au Grand Théâtre National, en présence de délégations des États-Unis et du Cap-Vert, pays invités d’honneur, reflète la dimension internationale de cette édition. Lors de son discours, le Président Bassirou Diomaye Faye qui a souligné l’importance de cet évènement comme pilier de la culture mondiale et levier de transmission artistique, a encouragé ce jeudi les acteurs du secteur culturel à saisir les opportunités offertes par le numérique pour valoriser davantage le patrimoine immatériel du Sénégal. Cette édition, selon les organisateurs, met en avant le rôle de l’art en tant que miroir social et outil de réflexion dans un monde en perpétuel changement.

Présidant hier la cérémonie d’ouverture de la 34ᵉ édition de la Biennale de Dakar, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a exalté l’impact de celle-ci dans l’art contemporain. Le chef de l’Etat a, en effet, souligné l’importance de cet événement comme pilier de la culture mondiale et levier de transmission artistique. Axée sur le thème « The Wake, l’éveil, le sillage, xàll wi », cette édition met en avant le rôle de l’art en tant que miroir social et outil de réflexion dans un monde en perpétuel changement.

Lors de son discours, le Président Bassirou Diomaye Faye a rendu hommage aux pionniers de l’art sénégalais disparus, qui ont contribué à forger l’identité de Dak’Art. Des figures comme Issa Samb, dit Joe Ouakam, Souley Keïta, et Ibrahima Kébé ont été saluées pour leur héritage artistique. Il a également insisté sur l’importance de la mémoire collective, célébrant l’impact durable de ces artistes sur la scène de l’art contemporain africain. Un moment d’émotion a marqué son discours lorsque le président a évoqué Anta Germaine Gaye, spécialiste de la peinture sous verre, et Mouhamadou Ndoye, dit Ndoye Dout’s, disparu l’an passé. Ces artistes, aux parcours différents, ont enrichi l’art sénégalais par leur dévouement social et leur passion pour l’enseignement, transmettant savoir et soutien aux communautés les plus vulnérables.

Le Président Bassirou Diomaye Faye a également encouragé les acteurs du secteur culturel à saisir les opportunités offertes par le numérique pour valoriser davantage le patrimoine immatériel du Sénégal. « Je serai donc attentif, dans la mise en œuvre de notre politique culturelle, à l’identification, la préservation et la valorisation de notre patrimoine. Le patrimoine culturel nourrit nos imaginaires et assure, par sa transmission aux générations futures, la survivance de nos cultures », a déclaré le Président Faye. Et d’ajouter : « Le numérique, devenu incontournable, pour valoriser, sur les différentes plateformes, les créations de nos artistes et offrir davantage d’opportunités d’emplois aux jeunes. Le numérique occupe une place de plus en plus importante dans l’économie de la culture », a dit le chef de l’Etat.

Aussi, le chef de l’État a aussi rappelé le rôle essentiel de la Biennale dans la promotion de l’art contemporain et la visibilité des artistes africains sur la scène mondiale. Malgré les défis, cet événement conserve son influence grâce à l’appui de l’État, des partenaires institutionnels et du secteur privé, constituant ainsi une plateforme de rencontres et de réflexions multiculturelles.

Abordant le potentiel des arts, le chef de l’Etat dira que le secteur renferme un fort potentiel en création d’emplois et de richesses qu’il importe de mieux connaître, d’organiser et d’exploiter par un accès facilité aux données culturelles, l’accompagnement des créateurs par la professionnalisation et le financement, entre autres. A cet égard, le Président Diomaye Faye dit accorder un intérêt tout particulier à « l’économie de la culture, pour soutenir toutes les filières et favoriser l’essor d’entreprises et d’industries culturelles et créatives vecteurs d’emplois pour les jeunes et les femmes, en particulier ». Selon lui, le « secteur culturel national devra davantage saisir et exploiter les potentialités considérables offertes par le numérique ».

Enfin, le Président Faye a insisté sur l’importance de l’art pour capter l’éphémère et organiser le chaos du monde, illustré par le thème de cette année. « L’éveil », « le sillage » et « xàll wi » (signifiant « la voie » en wolof) invitent à une profonde réflexion sur les changements de notre époque et la capacité de l’art à en saisir la complexité. La Biennale de Dakar, en ce sens, dépasse son rôle d’événement artistique pour devenir un espace de réflexion et de résilience, où les artistes transforment la réalité en art, créant ainsi un lien entre passé, présent et futur.

Selon les organisateurs, près de 3 000 artistes africains et de la diaspora participent cette année, avec des œuvres exposées dans des lieux emblématiques de Dakar comme l’ancien Palais de Justice du Cap Manuel. La biennale, dirigée par la curatrice Salimata Diop, marque aussi le retour de la section design, absente depuis plusieurs éditions, avec 58 créateurs de talent. Les organisateurs ont mis l’accent sur une plus grande accessibilité, incluant des espaces pour enfants et renforçant l’inclusion sociale à travers l’art.

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