Législatives 2024 : le combat de trop et la défaite inédite de Macky Sall
La carrière politique de l’ancien président avait jusque-là été exclusivement jalonnée de victoires, des rangs du PDS à ceux de l’APR. Il pourrait avoir disputé, lors des législatives du 17 novembre, le combat de trop.
Les élections législatives de 2024 ont marqué un tournant décisif dans l’histoire politique sénégalaise, avec la défaite inédite de l’ancien président Macky Sall, qui se présentait cette fois sous la bannière de la coalition Takku Wallu Sénégal, après la dissolution de Benno Bokk Yakaar (BBY).
Cette débâcle électorale illustre un rejet significatif de la part des électeurs, mettant en lumière une perte d’influence de Macky Sall, autrefois incontestablement dominant. Les enjeux socio-économiques, les désillusions autour de sa gouvernance, et les contestations liées au débat sur un éventuel troisième mandat semblent avoir joué un rôle déterminant dans ce basculement.
À défaut de réussir un incroyable come-back, il se sera comporté en gentleman face à une défaite pour lui inédite. Lundi 18 novembre, dans la matinée, alors que les résultats des législatives tenues la veille au Sénégal n’ont pas encore été officiellement annoncés, Macky Sall s’incline déjà face à la déferlante « patriote ».
Je voudrais, en mon nom personnel et en celui des leaders et membres de la Coalition Takku Wallu Sénégal, féliciter la Coalition Pastef pour sa victoire à l’issue des élections législatives de ce dimanche 17 novembre 2024.
Le peuple souverain s’est clairement exprimé, confirmant… pic.twitter.com/SJJGONB1BM
— Macky Sall (@Macky_Sall) November 18, 2024
La coalition Takku Wallu Sénégal, formée pour rassembler les forces autour de l’ancien président, n’a pas réussi à convaincre une population aspirant à une nouvelle orientation politique. Les voix de l’opposition, unies sur des thématiques de rupture et de changement, ont su capter cet élan populaire et transformer l’élection en un véritable plébiscite pour l’alternance.
Cette défaite de Macky Sall marque la fin d’une ère et ouvre une période d’incertitude pour son avenir politique, tout en consolidant l’idée que le Sénégal reste une démocratie vivante, capable de redistribuer les cartes au gré des aspirations citoyennes.
