Economie

Le Sénégal optimise ses finances : la loi de finances initiale 2025 en chiffres

Le Sénégal optimise ses finances : la loi de finances initiale 2025 en chiffres
Le Sénégal optimise ses finances : la loi de finances initiale 2025 en chiffres

La Loi de finances initiale (LFI) pour l’année 2025, récemment adoptée, marque un tournant dans la gestion budgétaire du Sénégal. Le gouvernement met l’accent sur la rationalisation des dépenses et le renforcement des recettes, dans un contexte économique marqué par des défis internes et externes.

La Loi de finances initiale (LFI) pour 2025 marque une étape clé dans la gestion économique et budgétaire du Sénégal. Avec un budget global fixé à 6 614 milliards de FCFA, soit une baisse de 5,55 % par rapport à l’année précédente, le gouvernement adopte une approche prudente, centrée sur la maîtrise des dépenses et le relèvement des recettes.

En parallèle, les recettes fiscales progressent de 4,31 %, traduisant un effort d’optimisation des ressources. Les dépenses, notamment les acquisitions de biens et services, sont rationalisées, tandis que les budgets des institutions connaissent des ajustements variés, allant de la stabilité pour la Présidence à une hausse significative pour l’Assemblée nationale.

Avec un déficit budgétaire encore élevé à 7 % du PIB, mais avec une ambition de réduction à 3 % d’ici 2027, le Sénégal cherche à conjuguer discipline financière et ambition de croissance, qui reste projetée à un impressionnant 8,8 %. Cette loi, guidée par les principes de rationalisation et d’efficacité, représente un signal fort de résilience et d’engagement pour un avenir économique plus soutenable.

Une diminution du budget global

Le budget global s’établit à 6 614 milliards de FCFA, soit une baisse de 389 milliards de FCFA (-5,55 %) par rapport à 2024, où il était de 7 003 milliards de FCFA. Cette diminution s’inscrit dans une volonté de maîtrise des finances publiques tout en maintenant une dynamique de croissance économique, projetée à 8,8 % en 2025.

Recettes fiscales en hausse

Malgré la baisse du budget global, les recettes fiscales attendues affichent une progression notable. Elles passent de 4 180 milliards de FCFA en 2024 à 4 359 milliards de FCFA en 2025, soit une augmentation de 180 milliards de FCFA (+4,31 %). Cette amélioration reflète les efforts entrepris pour optimiser la mobilisation des ressources internes.

Des dépenses rationalisées

Dans le cadre de cette rationalisation, les acquisitions de biens et services enregistrent une légère diminution, passant de 428 milliards de FCFA en 2024 à 415 milliards de FCFA en 2025 (-3,04 %). Cette mesure vise à limiter les dépenses courantes et à concentrer les efforts sur des investissements structurants.

Évolution des budgets institutionnels

Les ajustements budgétaires touchent également les institutions. Si certaines affichent des baisses, d’autres bénéficient d’une hausse, notamment l’Assemblée nationale :

•Présidence : 78,61 milliards de FCFA, un budget pratiquement stable (-0,002 %).

•Assemblée nationale : une hausse significative de +11,5 %, atteignant 22,47 milliards de FCFA en 2025.

•Primature : en recul à 25,01 milliards de FCFA (-2,8 %).

Un déficit budgétaire encourageant

Le déficit budgétaire demeure à 7 % du PIB pour 2025, mais le gouvernement s’est fixé une cible ambitieuse de le ramener à 3 % d’ici 2027, en conformité avec les critères de convergence de l’UEMOA.

Les priorités du gouvernement

Le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, a rappelé que cette loi repose sur deux piliers majeurs : la rationalisation des dépenses publiques et l’augmentation des recettes fiscales. Cette orientation stratégique reflète une volonté de renforcer la résilience économique du pays tout en assurant la viabilité des finances publiques.

Un signal pour l’avenir

Cette LFI 2025 montre la détermination du Sénégal à conjuguer discipline budgétaire et ambition de croissance. En rationalisant ses dépenses tout en augmentant ses recettes, le pays cherche à construire une trajectoire de développement plus soutenable, sans compromettre sa croissance économique dynamique.

Un challenge à surmonter

Reste à savoir si ces mesures seront suffisantes pour atteindre les objectifs fixés, notamment en matière de réduction du déficit budgétaire et de soutenabilité économique. L’exécution de cette loi sera cruciale pour maintenir la confiance des partenaires économiques et financiers du Sénégal.

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