Le Sénégal en 2024 : une année de transformations politiques et économiques marquantes
L’année 2024 a marqué un tournant historique pour le Sénégal, aussi bien sur le plan politique qu’économique et sportif. Avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence, accompagné de la nomination d’Ousmane Sonko comme Premier ministre, le pays a entamé une profonde transformation institutionnelle et sociale. Ce nouveau duo à la tête de l’exécutif a entrepris des réformes ambitieuses, notamment à travers la Déclaration de Politique Générale et le lancement du plan “Sénégal 2050”, qui promet de hisser le pays vers une souveraineté économique durable. Parallèlement, les élections législatives du 17 novembre ont permis à Pastef de consolider son pouvoir, avec une majorité écrasante à l’Assemblée nationale et l’élection de Malick Ndiaye comme président de cette institution. Sur le plan judiciaire, des décisions contestées, comme la perte du mandat de Barthélémy Dias, ont alimenté les débats sur l’équilibre entre justice et politique. En sport, les Lions de la Teranga ont également brillé, se qualifiant pour toutes les Coupes d’Afrique prévues cette année, consolidant ainsi le rayonnement international du pays. Une année dense, marquée par des défis et des espoirs, où le Sénégal semble avoir amorcé une nouvelle ère de son histoire.
L’année 2024 restera gravée dans les annales sénégalaises comme une période de bouleversements majeurs sur les plans politique et sportif. Entre l’élection de Bassirou Diomaye Faye, les réformes du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko et les performances sportives des Lions, le Sénégal a écrit une nouvelle page de son histoire.
Election présidentielle : la victoire de Bassirou Diomaye Faye
Le Sénégal a vécu une élection présidentielle historique en 2024. Bassirou Diomaye Faye, candidat du parti Pastef, a été élu président de la République dans un climat marqué par l’aspiration au changement. La campagne de Faye a été portée par des promesses de rupture avec l’ancien régime, notamment sur les questions de gouvernance, de transparence et de justice sociale.
Son élection intervient après une décennie de pouvoir sous Macky Sall, qui avait décidé de ne pas briguer un troisième mandat, évitant ainsi une crise institutionnelle. Cette décision a laissé la voie ouverte à une recomposition politique inédite. Faye, soutenu par une coalition de partis réformistes, a réussi à convaincre une grande partie de l’électorat, notamment les jeunes et les classes populaires, qui voyaient en lui un espoir de renouveau.
Son investiture, le 4 mars 2024, a marqué le début d’une nouvelle ère politique. Dans son discours inaugural, le nouveau président a promis d’œuvrer pour “un Sénégal souverain, équitable et prospère”. Cette vision a trouvé écho dans la composition de son premier gouvernement, centré sur l’efficacité et l’exemplarité.
La nomination d’Ousmane Sonko au poste de premier ministre
Quelques semaines après son investiture, Bassirou Diomaye Faye a surpris en désignant Ousmane Sonko, leader historique de Pastef, comme Premier ministre. Cette décision a consolidé l’unité du parti tout en envoyant un message clair : l’exécutif serait aligné sur les valeurs fondatrices de la formation politique.
Ousmane Sonko, figure controversée mais adulée par une partie importante de la population, a accepté cette responsabilité avec la promesse de “porter les aspirations des Sénégalais au cœur de l’action gouvernementale”. Son profil, mêlant charisme et expérience politique, en a fait un choix stratégique pour mobiliser la majorité parlementaire et rassurer les électeurs sur la capacité du gouvernement à tenir ses engagements.
Le tandem Faye-Sonko, bien que complémentaire, suscite des interrogations quant à la répartition réelle des pouvoirs entre la présidence et la primature. Sonko, connu pour son tempérament combatif et ses prises de position tranchées, a rapidement imposé son empreinte, notamment en pilotant la Déclaration de Politique Générale (DPG). Il a également supervisé la formation d’un gouvernement équilibré, comprenant à la fois des technocrates compétents et des figures militantes, pour mener à bien les réformes promises.
Cette configuration a permis à l’exécutif d’engager rapidement les premiers chantiers, notamment dans la lutte contre la corruption, le renforcement de la justice sociale et la refonte des institutions. Cependant, la cohabitation au sommet reste scrutée, tant par les observateurs nationaux qu’internationaux, qui voient dans ce duo un test pour la stabilité et la crédibilité des nouvelles orientations politiques du Sénégal.
Arrestations et pertes de mandats politiques
Plusieurs figures politiques, en majorité issues de l’opposition, ont été arrêtées en 2024 dans le cadre d’enquêtes liées à des accusations de corruption, de détournement de fonds public. Parmi eux, Barthélémy Dias, ancien maire de Dakar, a perdu son mandat suite à des démêlés judiciaires. Cette situation a suscité des débats sur l’équilibre entre justice et politique.
Jérôme Bandiaky alias « Sniper » : une arrestation mouvementée ; Lat Diop : Le scandale des 5 milliards et la chute d’un ancien ministre ; Khadim Bâ et les 215 milliards : Un duel juridique avec la Douane ; Samuel Sarr : un ancien ministre face à des accusations de fraude ; Bougane Gueye Dany : un opposant politique sous pression ; Cheikh Yerim Seck : un journaliste dans la tourmente ; Ameth Ndoye : usage de faux et blessures involontaires ; Bah Diakhaté : l’activiste face à la justice ; Amath Suzanne Camara : propos jugés offensants contre le chef de l’État ; Commissaire Cheikhouna Keïta : un EX cadre critiquant le régime arrêté ; Moustapha Diakhaté : de la critique à la condamnation.
Elections législatives : la razzia de Pastef et l’élection de Malick Ndiaye
Les législatives anticipées du 17 novembre ont confirmé l’hégémonie de Pastef, qui a raflé une majorité écrasante à l’Assemblée nationale. Malick Ndiaye, membre influent du parti, a été élu président de l’Assemblée, renforçant le contrôle du parti sur les institutions.
Déclaration de politique générale : une vision de rupture
Le 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté sa Déclaration de Politique Générale (DPG) devant l’Assemblée nationale, marquant ainsi un moment clé dans l’agenda politique de la nouvelle majorité issue des élections législatives de novembre. Ce discours a permis de tracer les grandes lignes de l’action gouvernementale pour les années à venir, en mettant l’accent sur la refondation institutionnelle, la souveraineté économique et la justice sociale.
Devant les députés, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté une déclaration de politique générale ambitieuse, articulée autour de sept ruptures majeures. Parmi les priorités : une refonte du système judiciaire, des réformes économiques audacieuses et une volonté de renforcer la souveraineté nationale.
Une gouvernance basée sur l’exemplarité et la transparence ; Une justice indépendante et crédible; Une économie au service de la souveraineté nationale ; Des priorités sociales : éducation et santé ; Une lutte acharnée contre la corruption ; Une diplomatie panafricaine affirmée
Le discours a été largement salué par la majorité parlementaire, qui a vu dans cette DPG une vision claire et ambitieuse pour le pays. Cependant, certains députés de l’opposition ont exprimé des doutes quant à la faisabilité des réformes annoncées, évoquant notamment les contraintes budgétaires et les résistances institutionnelles.
Le Premier ministre a conclu son allocution en appelant à l’unité nationale et au dépassement des clivages politiques pour construire un Sénégal plus juste et plus prospère. L’année 2025 sera décisive pour mesurer l’impact de cette vision ambitieuse sur la vie quotidienne des Sénégalais.
Economie : le plan “Sénégal 2050” pour une transformation durable
L’un des projets phares du nouveau gouvernement est le lancement du plan stratégique “Sénégal 2050”, une vision ambitieuse visant à transformer le pays en une économie émergente, inclusive et souveraine. Présenté par le président Bassirou Diomaye Faye et piloté par son Premier ministre Ousmane Sonko, ce programme constitue une feuille de route à long terme pour le développement économique et social du pays.
Le plan repose sur plusieurs piliers, notamment l’industrialisation, l’indépendance énergétique, l’autosuffisance alimentaire et la digitalisation des services publics. Parmi les objectifs majeurs, le gouvernement ambitionne de tripler le PIB par habitant d’ici 2050, de réduire la pauvreté à moins de 10 % et de créer des millions d’emplois dans des secteurs clés comme l’agriculture, les énergies renouvelables et les technologies numériques.
L’accent a également été mis sur la souveraineté économique, avec des mesures destinées à limiter la dépendance aux partenaires extérieurs. Le gouvernement a annoncé une réforme du cadre fiscal pour attirer davantage d’investissements tout en renforçant le contrôle sur les industries stratégiques, comme les hydrocarbures et les mines.
Ce programme, présenté comme une continuation des ambitions exprimées dans les précédents plans émergents, a toutefois innové en adoptant une approche participative. Des consultations nationales et régionales ont été menées pour inclure les citoyens dans l’élaboration des priorités économiques, un geste salué comme une rupture avec les méthodes technocratiques passées.
Si les ambitions du “Sénégal 2050” ont été largement applaudies, elles suscitent également des attentes élevées. Les défis sont immenses, notamment en ce qui concerne le financement des projets, l’amélioration des infrastructures et la lutte contre la corruption, qui reste un frein majeur à la réalisation de cette vision. Mais pour les autorités, cette stratégie représente une occasion unique de redéfinir les contours du développement économique du Sénégal à long terme.
Sur le plan sportif : des lions au sommet
Côté sport, 2024 a été une année exceptionnelle pour le Sénégal. Les Lions de la Teranga se sont qualifiés pour toutes les Coupes d’Afrique prévues cette année, confirmant leur statut de puissance continentale. Ces performances ont galvanisé une nation en quête de succès à la fois politique et sportif.
Un Sénégal en pleine transformation
L’année 2024 a marqué un tournant décisif pour le Sénégal, entre transformations politiques majeures et exploits sportifs. La nouvelle équipe dirigeante a placé la barre haut, promettant un avenir de justice, de prospérité et de souveraineté pour le pays. Reste à voir si les promesses se traduiront par des réalisations concrètes dans les années à venir.