Politique

Lettre au ministre Birame Souleye Diop : ce militant de Pastef corrige sévèrement Fary Ndao

Fary Ndao - Birame Souleye Diop
Fary Ndao - Birame Souleye Diop

Réponse à Fary Ndao : L’amalgame entre PASTEF et le pouvoir est une dérive dangereuse

Fary Ndao,

Votre lettre ouverte trahit une confusion inacceptable entre un parti politique et l’exercice du pouvoir. Vous reprochez au ministère de l’Énergie des écrits d’un journal que vous qualifiez de proche de PASTEF.

Ce glissement est aussi dangereux qu’injustifiable. En tant que fonctionnaire de l’État, vous devriez être le premier à comprendre que PASTEF, en tant que parti, et le gouvernement, en tant qu’entité institutionnelle, sont deux entités distinctes, même si le pouvoir actuel est incarné par PASTEF.

Ce mélange des rôles et responsabilités traduit une tentative malheureuse d’engager le parti dans des faits qui ne relèvent ni de sa compétence ni de son orientation.

Il est également fallacieux de prétendre que PASTEF utiliserait la presse pour discréditer des fonctionnaires. Ces derniers, s’ils occupent encore leurs fonctions aujourd’hui, le doivent exclusivement à la volonté du pouvoir. Si le parti ou le gouvernement jugeaient leur maintien inapproprié, ils auraient déjà été relevés de leurs fonctions, comme ce fut le cas pour d’autres. Il est donc absurde de supposer que PASTEF aurait besoin de passer par des médias pour atteindre ces objectifs.

Si des fonctionnaires estiment leur honneur atteint par les propos d’un journal, ils disposent de voies légales pour se défendre. En revanche, interroger le ministre Birame Soulèye Diop sur des écrits de presse revient à insinuer que celui-ci devrait contrôler le contenu de journaux indépendants.

Cela relève d’une aberration totale. Aucun journal ne parle au nom de PASTEF, et les écrits d’un média ne sauraient en aucun cas engager le parti.

Votre intervention, sous couvert de défendre la neutralité de l’administration, est en réalité un plaidoyer politique stérile et mal fondé. PASTEF n’a ni le temps ni le besoin de s’abaisser à des manœuvres aussi basses que celles que vous sous-entendez. Vos accusations trahissent davantage une posture personnelle qu’une réelle contribution à un débat républicain constructif.

Enfin, nous vous invitons à garder votre rôle de fonctionnaire au-dessus de ces querelles inutiles et à cesser de jouer à l’avocat du diable. Si votre objectif est de servir la République, commencez par respecter les distinctions fondamentales entre parti, presse et pouvoir.

Avec la fermeté nécessaire,

Amadou Ndour
Militant engagé de PASTEF

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