13 jours après l’annonce de la mort de son émir : AQMI confirme la décès de Abdelmalek Droukdel.
Annoncée vendredi 05 juin par la ministre française des Armées dans une série de tweets, la mort d’Abdelmalek Droukdel vient d’être confirmée par Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) à travers un enregistrement audio de son responsable des médias, décrypté par le journaliste Wassim Nasr. Abou Ahmad Abdallah affirme que le désormais ex-émir d’AQMI a été tué dans « une frappe de la France au nord du Mali ».
La mort du djihadiste algérien confirmée, le responsable des médias d’AQMI s’en prend à la France et la prévient quant au caractère impersonnel du jihad. « À la France, la guerre ne fait que commencer », avertit Abou Abdallah Ahmad qui invite les « jeunes de la Ouma et du Maghreb de prendre l’exemple de Droukdel et de choisir la voie du jihad. C’est un discours habituel chez les djihadistes à chaque fois qu’unde leurs chefs est tué.
Cependant, dans l’allocution, la partition des Etats-Unis semble avoir été minimisé. Or les américains ont eu un rôle crucial dans l’opération qui a coûté la vie à celui qui aura été à la tête d’AQMI pendant une quinzaine d’années, c’est-à-dire depuis sa création.
Lors de l’annonce de la mort de Droukdel, la ministre française des Armées avait pourtant bien mentionné l’apport des Etats-Unis. Le porte-parole d’AFRICOM, Kris Karns a affirmé sur CNN que les États-Unis avaient aidé la France à identifier la cible.
Un peu plus tard, c’est le journaliste George Malbrunot qui tient d’un diplomate la véritable contribution des Américains. Selon lui, ce sont les américains qui ont détecté un appel téléphonique du chef jihadiste et ont donné l’information aux Français qui ont procédé à son élimination avec ses accompagnants dont un seul a été épargné.
Entendu par les français, ce prisonnier pourrait être d’une aide incommensurable sur les raisons de la présence de Droukdel dans le nord du Mali alors que son fief était censé être le nord ou l’est algérien. Les forces spéciales françaises ont aussi mis la main sur des ordinateurs et des téléphones dont l’exploitation lèvera le lièvre sur ce séjour curieux du chef d’Aqmi et ses projets dans le Sahel où il a aidé à créer le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans dirigé par le jihadiste malien Iyad Ag Ghali.