Conseil supérieur de la magistrature : quand Macky « coupe-circuite » Idy
©Klinfos.com-Vendredi 25 Mai 2018 – Le retrait de l’exécutif du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), c’est ce que vient d’obtenir l’Union des magistrats sénégalais (Ums). Macky Sall et son ministre de la justice vont se retirer du Csm , apprend-on. Mais cette décision sonne comme une volonté du chef de l’Etat de coupe-circuiter son principal adversaire à la présidentielle de 2019.
Cette exigence a été remise sur la table par l’ Ums , à travers le président Souleymane Téliko et son équipe. Au début, cela ne semblait pas gagné d’avance. Et d’aucuns riaient sous cape, convaincus que le pouvoir exécutif n’allait jamais l’accepter, car ce serait se rendre vulnérable.
Mais, selon des sources citées par le journal Les Echos, cette exigence est en bonne voie d’être satisfaite. «C’est quasiment acquis», souffle la source. Le président de la République va quitter le Conseil supérieur de la magistrature. Un véritable coup de théâtre dans la justice.
Déjà lors de la dernière Rentrée solennelle des cours et tribunaux, Macky Sall avait institué un comité qui devait réfléchir et lui faire des propositions pour moderniser la justice et dans le but d’accéder à une indépendance totale de la justice.
Le Président avait même donné un délai d’un mois au comité pour lui remettre son rapport. Auparavant, l’Ums avait tenu un colloque portant sur l’indépendance de la justice, insistant toujours sur la sortie de l’exécutif du Conseil supérieur de la magistrature.
Le Conseil sera désormais dirigé par le Premier président de la Cour suprême , il sera composé de magistrats, d’un professeur d’université, d’un représentant du barreau, la société civile exclue
Toutefois, le délai donné par le Président a certes expiré, depuis fort longtemps, mais les membres du comité composés de magistrats, d’un représentant du barreau, d’un professeur d’université et d’un membre de la société civile, vont faire une délégation pour remettre leur rapport à Macky Sall .
Il faut cependant, le président de la République n’est pas totalement exclu, car, il pourrait intervenir de manière facultative, si par exemple c’est le poste de Premier président qui est en jeu. Dans ce cas, le président de la République intervient pour arbitrage.
L’opposant Idrissa Seck avait déjà donné l’assurance
Il faut dire que le Président de la République n’avait pas le choix sur la question. Et pour cause, pour s’assurer le vote des acteurs de la justice, Macky Sall devait forcément qui cette instance puisqu’un de ses plus sérieux adversaires avait fini de faire cette assurance.
L’ancien Premier ministre Idrissa Seck , candidat à la prochaine présidentielle de 2019 a, en effet, déclaré qu’il ne présiderai plus le Conseil supérieur de la magistrature , si toutefois il accédait à la Présidence de République.
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