Politique

Animosité et adversité politique : le Khalife des Mourides Serigne Mountakha Mbacké sermonne la classe politique

Serigne Mountakha Mbacké avec le ministre de l’intérieur
Serigne Mountakha Mbacké avec le ministre de l’intérieur

La cérémonie officielle du grand Magal de Touba a été l’occasion pour les acteurs politiques de se faire remonter les bretelles par le très influent Khalife général des Mourides , avons nous constaté. 

Les politiciens sénégalais qui excellent dans le langage guerrier, le culte de la division et l’animosité et la violence ont été sévèrement sermonnés par l’un des homme les plus influent du pays : le Khalife général des Mourides (confrérie soufie, fondée au début du XXᵉ siècle par le cheikh Ahmadou Bamba et joue un rôle économique et politique important.)

En effet, le religieux les a appelés à éviter de s’engager dans tout ce qui crée la division, l’adversité et l’animosité entre les populations.

«A vous qui vous activez dans la politique, je vous rappelle qu’il faut éviter toute forme de politique qui divise les gens, qui crée de l’adversité et l’animosité entre eux», a déclaré Serigne Mountakha Mbacké , par la voix de son porte-parole.

Soulignant que «celui qui aspire à diriger un pays doit d’abord veiller à ce que sa quête (du pouvoir) se fasse de la plus belle des manières», le guide de la communauté mouride d’ajouter : «que chacun évite de dire, de faire, ou regarder quelqu’un d’autre faire ou dire tout ce qui peut créer des tensions, des heurts. Car, les conséquences ne se limiteront pas seulement à celui qui crée des tensions ou des heurts, mais pourront affecter tout le monde».

Serigne Mountakha Mbacké a également demandé aux autorités, et à la classe politique de manière générale, d’éviter de verser dans les jouissances futiles et la corruption des mœurs, dans la gestion des affaires de l’Etat.

«Si on pervertit les valeurs, on égare les gens et on compromet leur avenir. (…). Qu’on évite les mondanités et la déperdition des valeurs», soutient le Khalife. Qui est d’autant plus insistant dans sa recommandation que, note-t-il, «un pays ne se construit pas dans la mondanité, la déperdition des valeurs, mais dans l’éducation, la formation et le travail».

En ce sens, il rappelle que Cheikh Ahmadou Bamba disait toujours que «le plus grave dans une société, c‘est de voir de gros gaillards qui n’ont aucun métier, pas de travail, et qui vivent en parasites».

Sur un autre registre, Serigne Mountakha Mbacké a également invité à l’abandon des mondanités et de la déperdition des valeurs et mœurs, a, en outre, demandé aux musulmans de ne plus mettre en épingle leurs petites différences, mais de toujours privilégier leurs points communs.

 

 

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