[Tribune] Ahmed Bachir, la course de vélo, la grandeur …et l’humilité – Par Coumba Ndoffène Diouf
A mon frère de valeur, Sidy Aly Kounta !
Comme l’annonce du décès de Sidy Lamine Niass, la nouvelle de la mort de Ahmed Bachir Kounta a été amèrement reçue dans la matinée de ce jeudi 17 janvier. Le défunt a été rappelé à Dieu à l’hôpital Uacho de Ouakam à l’âge de 82 ans.
Un jour j’ai vu un vieil homme participer à une course de vélo (organisée par la Rts je pense bien) avec des personnes dont certaines ont l’âge de ses petits-fils. J’étais ému car cette personne âgée n’était pas n’importe qui. Il était un dignitaire dans ce pays, il appartenait à une grande famille religieuse, il était un grand journaliste: je veux nommer le regretté Ahmed Bachir Kounta. Ce signe d’humilité pour un homme de son rang, fait partie des plus beaux souvenirs que je retiens de cet illustre homme.
Il était à la fois élégant et éloquent. A la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts), il a excellé en tant que présentateur du journal en langue nationale (le wolof) et commentateur hors paire des discours officiels notamment les messages de fin d’année des Présidents et les grands événements nationaux. Il ne manquait jamais l’occasion pour appeler au calme, à l’union, conscientiser les populations à chaque foi que le pays était sous tension. Il était un patriote.
Guide religieux et ancien porte-parole de Ndiassane, il animait également des émissions religieuses, faisant valoir sa grande érudition et sa parfaite maîtrise de l’arabe, du français et du wolof. Ahmed Bachir Kounta est un modèle qui a inspiré des générations de journalistes. Demandez au Doyen Abdoulaye Diaw, il vous en dira plus.
Ton nom Ahmed (superlatif de celui qui a rendu grâce) ; ton départ causera un grand vide certes, mais ton œuvre reste et servira de référence à la génération présente et les générations à venir.
Adieu Doyen et merci pour le service rendu à ton peuple. Que la terre de Ndiassane te soit légère, amine.
Coumba Ndoffène Diouf, journaliste