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« Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs CFA » : les bonnes feuilles du livre de Birahim Seck du Forum Civil

Birahim Seck Forum Civil
Birahim Seck, Forum Civil

« Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs CFA »  fait une présentation de projet global des Domaines Agricoles Communautaires (DAC) à travers une description qui met en exergue ses différents volets et composantes, pour aboutir à l’exploitation du décret de création du Prodac, préparé par l’ancien Ministre de la Jeunesse, Monsieur Benoit Sambou. 

« Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs CFA » : les bonnes feuilles du livre de Birahim Seck du Forum Civil

Affiche du livre « Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs CFA

Ce livre de 212 pages, revient sur les péripéties du financement exécrable pour la réalisation des Domaines Agricoles Communautaires de Séfa, de Itato, De Keur Momar Sarr et de Keur Samba Kane. Il étale aussi la gestion calamiteuse du contrat signé par Monsieur Mame Mbaye Niang, liant le Prodac et l’entreprise Green 2000 ainsi que ceux liant les entreprises TIDA et 3M Universal au Prodac. De plus, l’ouvrage retrace l’implication et les responsabilités directes de Monsieur Amadou Bâ d’une part et d’autre part de Messieurs Mame Mbaye Niang, Jean Pierre Senghor et Mamina Daffé.

Le livre révèle à travers l’exploitation de la convention de financement que les intérêts de l’Etat et de la jeunesse sénégalaise n’ont pas été défendus par Monsieur Amadou Bâ. Cette Convention protège plutôt la société Locafrique ayant comme parrain financier le Ministre des Finances. Contrairement à ce l’on pense l’ouvrage révèle aussi que l’Etat du Sénégal ne s’est pas engagé que sur 29 milliards mais plutôt sur 36 milliards de FCFA suivant une programmation de remboursement.

C’est ce qui ressort de la lettre d’engagement ferme et irrévocable n°0000305/MEFP/DGF du 15 avril 2016 adressée à Khadim Bâ de Locafrique par le Ministre des Finances, Amadou Bâ. En plus, le livre détaille et précise les conditions « criminelles » pour lesquelles l’Etat du Sénégal est engagé, en terme de taux d’intérêt, de frais de dossiers et de commissions de tirage. Il s’agit d’une forme de contractualisation qui aboutit inévitablement à des retro commissions qui produisent un système de blanchiment de capitaux.

En outre, l’ouvrage met au goût du jour l’ordre de service illégal n°0151/MJECC/SG/CAB/SP du 24 mars 2016 signé par Monsieur Mame Mbaye Niang qui est à la base de tous les paiements frauduleux qui s’ensuivront. Contrairement au propos de ce dernier qui soutient souvent n’avoir pas signé de contrat financier, le livre démontre que le contrat cruel et profitable à Green 2000 qu’au Prodac, contient plus de clauses financières et de clauses techniques.

L’ouvrage souligne que l’essence de ce que l’on pourrait appeler « contrat technique » n’y figure pas car Monsieur Mame Mbaye Niang a signé un contrat qui n’a ni Cahier de Clauses Administratives Générales (CCAG), ni Cahier de Clauses Administratives Particulières (CCAP) encore moins un Cahier de Clauses Techniques Particulières (CCTP). Il s’agit d’une voie ouverte à l’enrichissement illicite rapide mais aussi à la pratique de faux et d’escroquerie.

L’ouvrage détaille aussi les responsabilités du Ministre Birima Mangara dans cette affaire, de Monsieur Jean Pierre Senghor, ancien coordonnateur du Prodac et de Monsieur Mamina Daffé, actuel coordonnateur du Prodac et tant d’autres personnes. Il a également fait focus sur une lettre mystérieuse d’un montant de 40 millions d’euros, en date du 15 août 2015 impliquant le Groupe Carrefour Automobile SA dans le financement du projet des DAC que Monsieur Khadim Bâ de Locafrique avait adressé à Monsieur Jean Pierre Senghor.

En outre, le livre retrace les responsabilités :
– de l’ARMP qui a autorisé illégalement le gré à gré que Monsieur Mame Mbaye Niang avait réfuté à l’émission « Faram Facce » du  journaliste Pape Ngagne Ndiaye  sur la Tfm du 20 juin 2018;
– de la DCMP qui, malgré son refus d’accorder le gré à gré au Prodac pour le choix direct de l’entreprise Green 2000, a fini par prêté le flanc en approuvant un contrat qui manque de tout ;
– du Président de la République, par son inaction semblait encourager les mauvaises pratiques qu’il ne devait pas ignorer malgré ses nombreux discours sur le Prodac.

En plus de relater les faits, le brûlot contient en son sein des documents signés par les différents protagonistes: Décret, Décision, Contrat et lettres etc.

De plus, le livre revient sur des paiements dépassant 14 milliards de francs CFA décaissés et payés à l’entreprise Green 2000 sans la validation du bureau de contrôle SOTERCO.

 » Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs CFA » n’a pas manqué de revenir sur le rôle très important joué par la presse dans cette affaire. Les faits relatés par les journalistes et les émissions animées par ces derniers ont beaucoup contribué à la réalisation de cet ouvrage.

Enfin ce remarquable travail des journalistes doit être consolidé par des suites judiciaires pour éclairer la lanterne des sénégalais car, une si affaire assez grosse ne doit pas passer par pertes et profit. Il est de la responsabilité des citoyens d’être plus exigeants et plus alerte pour instaurer définitivement la culture de la transparence et de la reddition des comptes pour que l’impunité soit bannie au Sénégal.

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