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Suppression du poste de Premier ministre : des voix se lèvent contre le projet de régime présidentiel de Macky Sall

Birahim Seck Forum Civil
Birahim Seck, Forum Civil

La volonté de du président de la République Macky Sall de supprimer le poste de Premier ministre soulèvent des voix qui sont contre le projet, a constaté KLINFOS.COM.

C’est le cas de Birahim Seck le coordinateur général du Forum Civil, la section sénégalaise de « Transparency International ».

En effet, dans le cadre de sa tournée nationale, le patron du Forum civil Birahime Seck, s’est prononcé sur les nouvelles attributions de Mahammed Boun Abdallah Dionne et se poser des questions pour l’instant sans réponses.

« En supprimant le poste de Premier ministre, vous n’avez plus un régime parlementaire mais un régime présidentiel. Qui va hériter de la responsabilité dont disposait le Premier ministre au sein de l’Assemblée nationale ? », se questionne Birahim Seck .

Et d’ajouter : « Les motions de censure du parlementaire qui étaient adressées au Premier ministre vont-elles être adressées directement au Président de la République? »

Outre Birahim Seck, le constitutionaliste Mouhamadou Ngouda Mboup également s’est dit surpris de la décision de Macky Sall de supprimer le poste de premier ministre.

Sur iradio, le constitutionnaliste déclare : « J’ai été pris de court par cette annonce. Je n’attendais pas le président de la République à ce niveau parce que supprimer le poste de Premier ministre revient à changer la nature du régime. C’est une réforme qui va traverser toutes les dispositions constitutionnelles. Il s’expose lui-même en termes de responsabilité parce qu’il change le régime. Et dans le cadre d’un régime présidentiel, il faudrait qu’il ait une séparation rigoureuse des pouvoirs… Cela requiert une réforme majeure parce qu’on va toucher plusieurs articles de la constitution du Sénégal », note le juriste.

Avant de poursuivre pour indiquer que le président de la République peut supprimer le poste de Premier ministre . « La constitution lui en donne droit ». Mais, s’indigne-t-il, la légalité doit être alignée avec la légitimité.

« Et, cette légitimité est octroyée et donnée par le peuple. Le Premier ministre dirige une institution qui est au même titre que l’institution de la présidence de la République. Ces institutions sont les fondamentaux de la République. Donc, pour y toucher, il faut discuter avec les acteurs. C’est UN vaste chantier qui mérite une discussion et cela doit se faire dans la transparence », a dit le constitutionnaliste.

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