Macky Sall veut réduire le train de vie de l’Etat : la location, l’eau, l’électricité, le téléphone, les passeports diplomatiques visés
Le président de la République est dans une dynamique de réduire le train de vie de l’Etat. A cet effet, il a décidé de rationaliser les charges relatives à la location, à l’eau, l’électricité, le téléphone, l’octroi des passeports diplomatiques, entre autres. Une volonté affichée lors du Conseil des ministres tenu hier au palais de la République.
Après le resserrement du gouvernement prôné par le chef de l’Etat, la rationalisation semble être son nouveau cheval de bataille de bataille pour ce quinquennat. En tout cas, cette notion était, hier, au cœur de ses préoccupations lors du Conseil des ministres qu’il a présidé au palais de la République.
A cet effet, le chef de l’Etat, révèle le communiqué du ministre porte-parole du gouvernement, a affirmé sa volonté de poursuivre la dynamique de réduction du train de vie de l’Etat, en signalant les résultats satisfaisants concernant la rationalisation des charges locatives de l’Etat. Il a instruit. Ainsi, en ce qui concerne les charges courantes de l’administration, notamment celles de l’eau, de l’électricité et du téléphone, le Président Macky Sall a décidé de s’inscrire dans une nouvelle dynamique.
C’est pourquoi il a invité le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne à lui proposer un cadre réglementaire portant sur les modalités d’abonnement, d’utilisation et de paiement des charges courantes de l’administration. Non sans lui fixer un deadline au plus tard le 1eraoût 2019.
Des indemnités à la place des dotations budgétaires en carburant, entretien et réparation de véhicules
Cette rationalisation concerne également le parc des véhicules administratifs. Sur ce sujet, le chef de l’Etat a requis du gouvernement un nouveau dispositif réglementaire sur les conditions d’acquisition, d’affectation, d’utilisation et de cession des véhicules administratifs.
Mieux, le président de la République a instruit, dans la foulée, le Premier ministre d’étudier la possibilité de remplacer les dotations budgétaires en carburant, entretien et réparation de véhicules par des indemnités représentatives. Aussi, a-t-il réaffirmé son attachement au recensement général du patrimoine foncier bâti et non bâti de l’Etat, ainsi que la réévaluation du portefeuille de l’Etat. Le chef de l’Etat a, à cet effet, chargé le Pm de lui proposer une stratégie de valorisation et d’optimisation de ce patrimoine au 1er septembre 2019.
De nouveaux passeports diplomatiques et une rationalisation dans leur octroi
Cette rationalisation n’a pas épargné la distribution des passeports diplomatiques. Un sésame à l’origine de beaucoup de polémiques et de problèmes, eu égard aux choix des bénéficiaires. En tout cas, le président de la République a décidé de remettre de l’ordre dans l’octroi de ces passeports diplomatiques. Lors du Conseil des ministres d’hier, il a instruit le ministre des Affaires étrangères, Amadou Ba, de mettre en place de nouveaux passeports diplomatiques.
Ce, en vue, dit-il, d’une plus grande rationalité dans leur octroi. Par ailleurs, le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre d’engager le processus de préparation d’une première Loi de finances rectificative conforme aux nouvelles priorités de son mandat. Il a ainsi engagé le gouvernement à finaliser, dans les meilleurs délais, le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle pour le soumettre à l’Assemblée nationale avant juin 2019.
Le Président Macky Sall est aussi préoccupé par la modernisation des marchés et a fait noter l’urgence de finaliser le programme national de modernisation des marchés et espaces commerciaux, non sans demander au gouvernement d’élaborer une loi d’orientation sur l’urbanisme commercial.
En outre, le chef de l’Etat est revenu sur la préparation de la campagne agricole pour inviter le Premier ministre à tenir, avant fin avril 2019, un conseil interministériel pour la préparation de la campagne de commercialisation agricole. Dans la foulée, il a insisté sur la nécessité d’assurer le suivi spécifique des résultats issus des travaux du cadre harmonisé de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal.