[Tribune] : mon peuple souffre !!! – Par Babacar Sow
Qu’est ce qui manque le plus aux moines ? Un autre son de cloche!
Dans ce monastère triste et désoeuvré qu’est devenu le Sénégal,tous les clochers sont en berne.
Fêlés,misérables et laids,ils continuent de sonner le glas de nos espérances. C’est la fanfare préférée de nos gouvernants,constamment en prière, genoux au pied du seul « dieu » dont ils se réclament :le pouvoir.
Depuis 1960,les faux dévots des régimes qui se sont succédés refusent de se lever,de relever la tête pour voir le gâchis qu’ils occasionnent à cause de leur entêtement,imposer une conduite obsolète et stérile et que tout le peuple décrie.Hypocrites, ils s’évertuent à nous casser les oreilles à coup de slogans creux jusqu’à nous rendre complètement fous. Le système sclérosé cherche à se maintenir coûte que coûte,grâce à ses hypocrisies. Les mêmes incompétences nous proposent les mêmes malheurs. Les mêmes opportunistes menacent notre hypothétique devenir. Que faire ? Où donner de la tête? A quel saint se vouer ?… C’est la perplexité, le dégoût,la rage au coeur si officie dans nos rues.
Qu’attendre d’une gouvernance qui a sinistré nos écoles et universités,mis à genoux nos institutions et entreprises,aggravé la fuite hémorragique de nos cerveaux, élargi les fractures sociales, dénaturé les rapports humains,avili la citoyenneté, travesti nos rêve et dénaturé nos aspirations?
Les mêmes personnes nous narguent du haut des tribunes,la même épée de Damoclès surplombe nos nuques basses.
La corruption a atteint des proportions sans précédent. Pour vous faire livrer un extrait de naissance ou le moindre document à la Mairie,il vous faut graisser la patte.
Les dépassements, les injustices et les humiliations quotidiennes sont en passe de transformer notre pays en un jungle inextricable et mortelle.
Les sénégalais sont fatigués. Ils sont conscients des malheurs qui les guettent, mais le système s’en fiche. Nos gouvernants ne pensent qu’à leurs fonds de commerce, leurs petites magouilles et leur trafic d’influence. Même les fauves sentent le danger.Pas nos gouvernants. Ces derniers sont insatiables,inconscients,toujours à l’affût du filon,jamais alerté par leurs abus ou la dangerosité de leur irresponsabilité.
Aujourd’hui, notre jeunesse touche le fond.Elle ne voit que deux issues : rejoindre l’Europe ou rejoindre le terrorisme. Elle n’a pas le choix car rester au Pays à l’ombre des murs c’est accepter de moisir comme des fruits précoces tombés de leurs branches.
Pourtant, le Sénégal est encore aimé par ses enfants qui ne demandent qu’à lui venir en aide.On les rencontre partout dans le monde. Ce sont des femmes et hommes splendides, des énergies colossales,des chances inouïes qui ne rêve que d’une chose: rendre au Sénégal sa beauté, sa dignité et ses rêves perdus.Mais,hélas ! La porte leur est fermée.
Nous avons un pays fantastique, riche et encore vierge,un eldorado en jachère, un futur grand État capable de rayonner sur l’Afrique. Le Sénégal est une Amérique qui s’ignore. Il rassemble toutes les potentialités pour rivaliser avec tout le monde. C’est une réalité évidente, mais il existe une autre incontournable. Le système doit disparaître. Nos gouvernants doivent comprendre que leur place est au musée de la bêtise humaine ou bien à la fourrière. Il faut qu’ils cèdent la place à cette élite qu’ils ont chassée ou disqualifiée. Ces sénégalais porteurs d’espoirs et de compétences, beaux comme leurs rêves et purs comme leurs convictions.
Je rêve d’un Sénégal où la démocratie,le travail,la liberté et l’intelligence seront les grands repères des générations de demain et de toujours.
A BIENTÔT CHERS AMIS
PS : La direction de KLINFO rappelle que l’auteur de ce texte n’est pas un journaliste de la rédaction de KLINFOS mais un contributeur dont nous diffusions l’opinion et ce dans une dynamique de libre expression plurielle.