Sénégal

Ramadan : les Ndogou Kawsara pour lutter contre les disparités sociales

Ramadan : les Ndogou Kawsara pour lutter contre les disparités sociales

Né d’un groupe fermé de 04 jeunes baye fall en 2012 et cantonné à ses débuts à la Cité Sentenac de Guédiawaye, « Ndogou Kawsara » ou encore « Dabbé ndab », ne cesse d’étendre ses tentacules pour un maillage total des banlieues de Guédiawaye et Pikine. En effet, œuvrant dans le social, le groupe de jeunes distribue aux musulmans s’affairant au jeun le goûter de la rupture.

Selon Seydina Djibril Ndao, président de l’association, l’acte de donner le goûter de la rupture aux musulmans est une manière d’imiter leur vénéré guide Mame Cheikh Ibrahima Fall et pour réussir leur mission, les membres de ladite association qui renferme plus d’une quarantaine de membres aujourd’hui se cotisent pendant toute l’année civile, afin pouvoir durant le mois de ramadan besogner à cet acte citoyen mais également purement religieux. A en croire toujours le président, il est très difficile de travailler avec les sponsors car ces derniers émettent souvent des conditions très difficiles à honorer notamment le port de tee-shirts, ce qui selon lui relèguerait l’image du marabout (Cheikh Ibra FALL) en second plan alors que c’est de lui que tout est parti. Baye fall dans le sang, les membres de kawsara pendant leurs actes de charité arborent des tuniques communément appelé ndiakhass* afin de montrer leur appartenance à la communauté mouride mais aussi et surtout à la famille de Mame Cheikh Ibrahima FALL.

Moins de quartier desservis pour faire bénéficier aux nécessiteux de plus de vivres.

Pour l’année 2018, 12 quartiers ont été choisis pour la distribution des Ndogou, mais pour cette année, 8 quartiers mais avec l’intention de donner aux jeuneurs de bons mets qui leur permettront de manger à leur faim. Outre le traditionnel, goûter connu des Sénégalais qui est composé de pain, de café, de dattes et de tout ce qui s’ensuit, des sacs de riz ont été distribués tout les samedis en plus de sucre et de dattes au nécessiteux. Une occasion pour M. Ndao de rappeler que ce n’est pas le nombre de jours qui compte mais les moyens injectés pour la réussite de chaque journée. Pour ce mois béni de ramadan 2019, l’association s’est rendue à la Cité Sentenac, quartier où est née l’association en 2012, puis elle a fait cap sur Thiaroye Diouma Dji, ensuite Thiaroye Usine Ndokh, Ben Barack après Bagdad puis est retournée à Sentenac pour rendre hommage à un pilier de cette cause en l’occurrence, El Hadji Moussa bane, un membre très actif de l’association qui a rendu l’âme.

Le comportement, une question primordiale au sein du groupe

Seydina Djibril Ndao a également beaucoup insisté sur la discipline et les comportements, un des piliers fondamentaux de l’association, qui rejette tous les interdits du mouridisme et de l’islam et se met en phase avec ses exhortations, ce qui fait qu’aujourd’hui, l’association marche bien puisqu’à son avis, chacun sait ce qu’il doit faire et s’en limite à cela. Le secret étant l’union pour le bienfait et la droiture afin de pousser les jeunes à revenir dans le droit chemin et de répondre aux indications de l’islam à travers une émulation positive.

Ndiakhass : tunique que porte souvent les baye fall fait de tissu wax de couleurs différentes dans l’objectif de montrer leur universalité

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