Justice

Libertés individuelles au Sénégal : l’affaire Guy Marius Sagna atterrit à la Cour suprême

Guy Marius Sagna arrêté
Guy Marius Sagna entrain d'être arrêté lors d'une manifestation à Dakar

Les membres du mouvement Frapp France Dégage ne badinent pas. Ils veulent la libération de l’activiste Guy Marius Sagna. Après moult rencontres et conférences de presse pour dénoncer une détention arbitraire, ils se sont tournés aujourdhui vers la plus haute juridiction du pays, la Cour suprême.

Pour la libération immédiate de leur camarade, le mouvement Frapp France Dégage se base sur les articles 661 et 662 du code de procédure pénale pour protester contre les agissements du parquet qu’ils jugent « illégaux ».

En effet ces articles confèrent au citoyen de pouvoir protester quand une procédure illégale est intentée par une autorité judiciaire. « Nous avons saisi, aujourd’hui, le Procureur général de la Cour suprême d’une lettre de dénonciation contre la détention de Guy Marius Sagna », a déclaré Ibrahima Mboup, un des initiateurs de la lettre et membre dudit mouvement.

Les souteneurs de Guy Marius Sagna font appel aux autorités et au procureur général afin qu’ils fassent injection au niveau du Procureur de la République pour qu’il arrête toutes les poursuites.

Pour rappel, Guy Marius Sagna a été arrêté la semaine dernière pour fausse alerte au terrorisme. Après deux retours de parquet, le dossier a atterri à l’instruction. C’est par la suite que le doyen des juges l’a envoyé à Rebeuss. Le juge lui reproche d’avoir publié, sur sa page Facebook, un texte dans lequel Guy Marius Sagna souligner que la France préparait une attaque terroriste au Sénégal. Seulement, à suivre le mouvement Frapp France Dégage, rien ne relie Guy Marius Sagna à ce post.

« Ce texte, encore une fois, n’est pas loeuvre de Guy Marius Sagna mais celui de Frapp France Dégage. Et je rappelle que le coordonnateur de FRAPP n’est pas Guy Marius Sagna mais Ousmane Wade », a insisté Ibrahima Mboup .

Actuellement, le dossier Guy Marius Sagna est en instruction. Le membre de la plateforme « Aar linu bokk » risque, s’il est reconnu coupable, entre un et cinq ans de prison.

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