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Affaire Guy Marius Sagna : les droit-de-l’hommistes prennent leur responsabilité et s’attaquent au procureur de la République

Affaire Guy Marius Sagna : les droit-de-l’hommistes  prennent leur responsabilité et s’attaquent au procureur de la République
DES militants des droits de l’homme au Sénégal

Les Organisations de défense des droits de l’homme, Ligue sénégalaise des Droits humains (Lsdh), la Raddho, Article 19 et Amnesty international ont organisé une conférence de presse conjointe ce mercredi pour interpeler l’Etat du Sénégal à respecter ses engagements internationaux en matière de liberté d’expression. Ces défenseurs des droits de l’homme contestent ainsi l’emprisonnement de Guy Marius Sagna au plus haut niveau, comme relevé sur place par klinfos.com

Les droit-de-l’hommistes Seydi Gassama, Me Assane Dioma Ndiaye et autres ont décidé de porter le combat devant la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et devant le groupe de Travail des Nations Unies.

«Guy Marius Sagna a été arrêté arbitrairement. Nous en appelons au respect des droits fondamentaux pour assurer que les droits humains soient pris en compte», a lancé le président de la Lsdh, Me Assane Dioma Ndiaye.

Face à la presse mercredi, les défenseurs des droits humains ont vertement critiqué le procureur de la République, pointant entre autres «son intervention dans les règlements de comptes politiques».

«Aujourd’hui, la justice est instrumentalisée. Nous assistons à un règlement de compte politique. Il faut s’engager dans un autre combat. Il y a un acharnement judiciaire sur une personne, en l’occurrence Guy Marius Sagna», dénonce le Directeur exécutif de Amnesty International-Sénégal, selon

Et Seydi Gassama d’ajouter : « Nous en appelons au respect des engagements internationaux en matière de liberté d’expression et nous demandons à l’Etat de faire en sorte que la liberté d’expression et la liberté de rassemblement pacifique soient respectées ».

Même son de cloche du côté de la Raddho (la Rencontre africaine des droits de l’homme), qui interpelle l’Église et les chefs religieux du Sénégal.

Dénonçant une «discrimination et un traitement inégalitaire» dans l’affaire Guy Marius Sagna, Me Amadou Aly Kane de la Raddho estime que les «réalités du Sénégal sont tristement loin de l’esprit de liberté que cherchent à promouvoir les pays démocratiques». L’avocat a rappelé la «vocation» d’un État qui est de promouvoir le «respect des droits de la personne, le pluralisme et le débat démocratique».

Me Amadou Diallo lance un «appel urgent pour exhorter l’autorité judiciaire à abandonner toutes les charges retenues contre Guy Marius Sagna et à le libérer immédiatement». Pour cela, il demande à la société civile sénégalaise de «donner de la voix» et de «contribuer à la sensibilisation et à la solidarité» en portant le combat à un niveau international.

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