[Tribune] Hommage à Cheikh Mouhidine Samba Diallo, l’érudit de Sagne Bambara
Je ne saurai pas faire une effusion de ce que je ressens présentement.
L’érudition abyssale du ce grand savant contemporain est insondable, incommensurable, indélébile, éblouissante;
Cette triste nouvelle inopinée, vient nous arracher une de nos rares bibliothèque vivant sur terre, particulièrement,
Que Dieu nous avait donné bonne fortune de posséder dans l’une nos contrées les plus lointaines et malheureusement, méconnu au grand public Sénégalais, va s’endormir pour toujours laissant ;
Derrière lui, des sentiers battus, notre grande résidence Sagne Bambara et un grand creux dans nos cœurs.
La subtilité de vos propos telle un casuiste, qui assagissait nos cœurs va nous manquer à tout jamais.
Perso j’avais confessais à mon grand frère, que je regrettais de ne pas pu le voir jusqu’à présent, que je voulais une bonne pour toute d’y aller cette fois-ci comme j’avais pas eu l’occasion d’assister à ses Ziharas, ni d’aller un jour le rendre visite dans son demeure, qui a toujours été un parloir, un endroit où des fidèles venaient s’abreuver de connaissance et cueillir ses douas en même temps. Les élèves y passaient souvent à l’approche des examens menus de leur stylo afin qu’il prie pour pour eux.
Je m’arc boute sur ma plume, pour essayer d’écrire ces petites lignes en signe d’Adieu à notre très Cher Imam Cheikh Mouhidine Samba Diallo « borom Sagne Bambara » digne fils du Sénégal appartenant à la grande famille d’Imam Dia’Far grand frère de Seydina Aliou par le biais de son fils Abdoulaye boune Dia’Far.
Imam, repose en paix vous avez fini de transmettre votre message ecclésiastique, vous a avez enseigné la vie spirituelle, la vie socio-culturelle, la vie politique, l’importance de la vie et l’ascension vers le monde intelligible.
Votre multidimensionnalité est truculente, votre connaissance débordante a fini de faire la toupie de tous les cerveaux sensés.
Vous avez disséqué, tous les sujets aussi bien les tabous et ceux sensibles, vous avez parlé au nom du peuple sans fléchir la moindre envie matérielle et de position.
Notre Imam panafricain, patriote, immuable, humble et généreux qui passaient tout son temps à partager avec ses sympathisants et ses fidèles sa pensée immense, consciencieuse.
Il avait fini de nous apprendre le caractère prééminent et prédominant de la race noire et de sa position dans l’islam. Qui ne se rappelle pas de la longue conférence tenue par lui à l’Ucad pour agrémenter les étudiants de par sa parole douce et sage les grandes lignes de la négritude Africaine.
L’infatigable défenseur de l’islam, du peuple, des plus démunies, celui qui n’avait pas froid aux yeux de dire ces quatre vérités à nos dirigeants démagogues est partie à tout jamais.
Votre dernière sortie lorsque le virus avait sévi au Sénégal justifie amplement votre position à la fois guide et éveilleur de conscience.
Vous avez marqué votre empreinte, d’ici-bas monde et nous prions le bon Dieu de vous accueillir dans son paradis et qu’il fasse de vous cette bibliothèque qui ne crame jamais.
A notre tour de saluer votre mémoire honorablement si n’était pas ce maudit virus qui enchevêtre nos quotidiens et qui oblige la distanciation nous daignerons pas de venir en masse vous accompagner dans votre dernière demeure auprès de votre père et votre famille.
Adieu Imam, qu’allah Azza wa Jal vous met dans le rang de ces serviteurs les plus fidèles et vous accueille dans son paradis éternel.
Amadou GUISSE
