[Tribune] À tous les dirigeants et à tout le peuple d’Afrique : c’est le moment ou jamais pour changer la donne ! – Par Coumba Ndoffène Diouf
Pendant des siècles nous avons subi l’esclavage, le colonialisme, l’impérialisme… et continuons de subir le néocolonialisme. Cependant, une bonne occasion se présente à nous de mettre définitivement fin à cette situation de dépendance, de maître à subalterne, et d’occuper une place de choix dans l’échiquier mondial.
Le contexte nous est favorable ! Comment ? Avec 17% de la population mondiale, l’Afrique compte un nombre infime de personnes contaminées et de morts liés à la Covid-19, comparée à l’Europe ou l’Asie, ou encore les Etats-Unis épicentre de la pandémie. A la date du vendredi 22 mai, le continent africain tout entier comptait quelque 100 666 cas confirmés (soit 1,9% du pourcentage mondial), dont 3 105 décès (soit 0,9% des morts dans le monde) et 39 543 guérisons, selon les chiffres du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). Là où des pays européens, asiatiques, ou des Etats américains, à eux seuls, comptent des centaines de milliers de cas confirmés et des dizaines de milliers de décès.
En plus de cette situation qui doit nous motiver davantage dans la riposte contre la Covid-19, il y a le revirement spectaculaire de l’Organisation des Nations Unies (ONU). D’abord le secrétaire général António Guterres qui, dès le mois de mars, avait prédit des millions de morts en Afrique, liés à la nouvelle maladie à Coronavirus. Mais, dernièrement, il a soutenu que le continent a “rapidement réagi face à la pandémie”, constatant sans doute le faible taux de prévalence de la Covid-19 en Afrique. Ensuite, il ya le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus qui a salué les efforts de Madagascar dans la lutte contre la Covid- 19. Il a par ailleurs fait savoir, selon le président Andry Rojoelina, que l’OMS signera une clause de confidentialité sur sa formulation et appuiera le processus d’observations cliniques qui s’étendra en Afrique. Moi je dis pourquoi pas en Europe, en Amérique et dans le reste du monde. Donc, l’OMS qui jusque-là se montrait méfiante de la découverte du Madagascar, manifeste enfin un intérêt au Covid Organics.
Venons-en au remède du Madagascar: le Covid Organics à base d’artémisia. Les autorités malgaches et les scientifiques ne se sont pas levés un beau jour pour dire qu’ils ont trouvé un remède. L’Institut malgache de recherches appliquées (IMRA) a fait des efforts remarquables et louables pour aboutir à cet important résultat. Aujourd’hui, le Madagascar traite ses malades de la Covid-19 par le Covid Organics et enregistre des résultats très satisfaisants. Sur 448 cas confirmés à la date du 23 mai 2020, 135 sont guéris. Seules deux (2) patients sont décédés du Coronavirus dans ce pays. Alors, pourquoi toute cette méfiance et cette lenteur de la part de l’OMS qui, on le pense, devrait entamer le processus de validation du Covid-Organics. J’imagine si c’était l’Occident qui avait découvert un remède et de surcroît un remède qui a fini de faire ses résultats. Certainement l’attente ne serait pas aussi longue. Pourtant, des pays africains utilisent l’hydroxychloroquine du professeur français Didier Raoult. Mais jusqu’ici, aucun pays de l’Occident n’a manifesté son intérêt pour le Covid Organics. C’est quoi donc le problème ? Les occidentaux sont-ils plus crédibles ou légitimes que nous ? Sont-ils plus intelligents que nous ? Ont-ils des droits que nous n’avons pas ? Je pense que non ! «Le problème avec le Covid Organics, c’est que ça vient d’Afrique», pour reprendre le président malgache. Et je pense qu’il a raison.
Ce que je ne peux pas comprendre, c’est le pourquoi de tout ce protocole, ce débat de dirigeants africains autour d’un vaccin qui n’est pas encore découvert, alors qu’il ya déjà quelque chose de concret, de palpable, de disponible venant d’Afrique. Certains d’entre eux ont déjà félicité le président Rajoelina avant de passer des commandes pour leur peuple. Un geste à saluer. D’autres hésitent encore. Pourquoi ? Ce que nous attendons de tous les chefs d’Etats africains, c’est de soutenir le projet ambitieux de leur homologue malgache d’améliorer le Covid Organics et d’en produire le maximum de doses à travers l’instauration d’une industrie pharmaceutique qui va approvisionner toute l’Afrique et pourquoi pas guérir le monde entier de ce dangereux virus.
Et à ces dirigeants africains qui se précipitent de dire oui à un vaccin au motif douteux avec le concept de nouvel ordre mondial dont on nous tympanise, et qui aurait comme but de limiter la population mondiale. Nous peuple d’Afrique, disons non à un vaccin ! L’Europe, l’Amérique, l’Asie et les autres en ont plus besoin que nous actuellement. Concentrons-nous plutôt sur notre Covid Organisc qui, d’après ces découvreurs, a aussi bien des vertus curatives que préventives. Quand tous nos malades seront guéris, ils feront forcément recours à ce médicament 100% africain.
Actuellement, tous les yeux sont rivés vers l’Afrique. Tout le monde nous envie. Peut-être que certains sont même jaloux de cette situation ? Car beaucoup d’entre eux n’arrivent toujours pas à croire que c’est l’Afrique, continent le plus sous-développé, qui fait ainsi face à la pandémie, là où les «superpuissances» sombrent. Ils pensent que nous devons toujours être derrière, dans n’importe quelle situation.
L’image de ce Sénégalais, Africain, possédant une boutique de tissus à Paris, et qui distribuait gratuitement aux Français des masques faits de tissus africain, est un signal fort !
Après la victoire du Covid Organics, la lutte continuera pour l’autonomie monétaire de tout le continent. Sur ce point, s’agissant de l’Afrique de l’Ouest, la France a déjà acté la fin du franc CFA qui sera remplacé par l’ECO. Et c’est déjà quelque chose. Car, même si la parité avec l’Euro reste fixe, le fait que le nom de la monnaie ait changé et que la centralisation des réserves de change des Etats d’Afrique de l’ouest auprès du Trésor français prenne fin, sont significatifs.
L’autre grand défi à relever ce sera la lutte pour une place de l’Afrique en tant que membre permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
A présent, c’est à nous d’avoir la ferme volonté de changer définitivement la donne, ou d’opter à rester éternellement dans cette situation de dépendance, de subordination. Après avoir été pendant des siècles des observateurs passifs, il est grand temps d’être des acteurs dans le jeu mondial et de prendre des décisions comme tout le monde.
Vive l’Afrique ! Vive le Covid-Organics ! Vive l’indépendance !
Coumba Ndoffène DIOUF
Journaliste, citoyen sénégalais, Africain