[Tribune] Ensemble, au même rythme vers un ETAT humaniste – Par Saltigué koromak
Avant de convier une personne à s’engager dans une entreprise collective, bénéfique pour tout le monde, il est raisonnable de l’amener à comprendre les tenants et aboutissants.
Bien loué soit le Créateur pour le bénéfice toujours perfectible que les humains tirent de sa création. C’est la raison profondément convaincante qui a motivé la publication de ce document exposant la réflexion faite sur la formation et l’évolution de la société humaine en compilant les connaissances historiques et actuelles par une approche hypothétique.
Dans une certaine compréhension, il a été retenu que la première formation de la société humaine organisée fut le groupe communautaire et par l’évolution le royaume et l’empire puis finalement et jusqu’à nos jours l’Etat qui n’est plus dirigée par une seule personne entourée de laudateurs et de serviteurs.
Organisé pour la première fois le groupe communautaire était un ensemble de personnes nées et habitant la même terre, leur patrie, unies par le lien du sang, la proximité et ayant les mêmes besoins d’existence. Elles avaient comme guide un patriarche, le plus âgé, choisi ou s’imposant pour son expérience avérée ou par sa bravoure incontestée. Il se donnait corps et âme pour la satisfaction des besoins d’existence de ses compatriotes. Mais au fur et à mesure que l’accroissement et la diversification des besoins d’existence augmentaient, le guide devenait de plus en plus impuissant à les résoudre entièrement et efficacement. Cela rendant la situation délétère conjuguée avec la taille toujours grandissante du groupe communautaire et à l’envie de diriger de certains de ses membres sans convaincre mais par contrainte, participa à transformer le groupe communautaire en royaume puis en empire.
Une seule personne, portant le titre de roi ou empereur, fonda par sa seule volonté et avec certains complices dévoués à sa cause, un royaume ou un empire. Le royaume comme l’empire s’étendait sur un territoire aussi vaste que possible habité par des personnes soumises nommées sujets et d’autres personnes libres dites des nobles devenant des vassaux pour leur collaboration avec le roi ou l’empereur les aidant à diriger. Les sujets dont les besoins d’existence n’étaient jamais la priorité du roi ou de l’empereur, étaient en plus brimes, spoliés et désemparés par des guerres incessantes de domination et puissance Ainsi, les conditions de vie devenaient de plus en plus dures pour la majeure partie de la population du royaume ou de l’empire.
Finalement lasse de supporter les insoutenables conditions d’existence, l’humanité toujours en quête perpétuelle de mieux être inventa l’Etat dont le premier spécimen est l’Etat républicain. C’est une formation de la société humaine reposant sur des principes généraux de gouvernance concertée. Ce n’est pas juste de faire allusion à la naissance de l’Etat sans évoquer les révolutions françaises de 1789 et de 1848 mais faire le développement est sans importance parce qu’il est ici question de comprendre l’évolution de la société humaine et non de dire l’histoire.
A la suite de l’État républicain, pour des besoins d’adaptation conforme aux préoccupations et aspirations des peuples, sont apparus successivement ou simultanément l’Etat capitaliste mettant l’accent sur le profit et l’individualisme, l’Etat socialiste œuvrant pour la satisfaction de tous à partir des services publics, l’Etat communiste imposant l’égalitarisme et le conformisme, freinant l’initiative individuelle et privée et l’Etat libéral cultivant l’égoïsme purement et simplement.
Ainsi le changement de manière totale et partielle depuis le groupe communautaire jusqu’à l’Etat en passant par le royaume et l’empire, s’opérant à plusieurs reprises selon les besoins des époques a démontré que si une formation de la société humaine n’arrivait plus à satisfaire ses membres, elle devrait s’adapter en passant à une phase de perfection ou céder la place à une autre, différente. C’est le cas du groupe communautaire se perfectionnant en un royaume et le royaume en un empire dans leur espèce d’être dirigés par une seule personne et l’Etat prenant la place du royaume ou de l’empire dépassés.
Comme dans les évolutions de la société humaine, le nouveau a tendance à garder certains aspects de l’ancien, l’Etat déboutant le royaume et l’empire, a conservé le roi et l’empereur par le président dans le régime présidentiel et le premier ministre dans le régime parlementaire. Cela réduit manifestement l’efficacité de l’Etat quel qu’il soit et tel qu’il est maintenant. Voilà pourquoi les Etats depuis leur création jusqu’à présent n’ont jamais pu satisfaire efficacement les humains.
Il est donc nécessaire, d’agir pour sortir de cette impasse et d’aboutir à un État de totale perfection. C’est la seule alternative possible que s’offre l’humanité pour arriver à une meilleure respiration.
Il s’agit de l’Etat humaniste dont le qualificatif doit être compris, abstraction faite de toutes les autres, par le sens : qui est à la mesure de l’humain investi du pouvoir de choisir et de profiter de tout de la création par le Créateur qui l’a mis en cohabitation avec le bien et ses merveilles ainsi que le mal et ses calvaires.
L’Etat humaniste a pour principe fondamental « le développement par tous pour tous », soutenu par une économie du « tous pour chacun et du chacun pour tous ». C’est un État de droits, de devoirs et de libertés, sans impôts ni taxes de tout genre, garantissant la propriété individuelle et privée ,la liberté d’usage et de consommation des acquis personnels assurant aussi le minimum vital aux plus démunis en alimentation et en santé.
Après la théorisation l’Etat humaniste, il est concevable de donner certaines de ses caractéristiques.
L’Etat tel qu’il est pratiqué actuellement a besoin d’un changement profond mais pas bouleversant, mené sur quelques réorganisations, quelques innovations, certaines réorientations et des décisions majeures pour fonctionner comme un État humaniste.
Compte tenu de son principe fondamental « de tous, pour tous » et « du tous pour chacun et chacun pour tous », l’Etat humaniste ne conçoit pas un Président de la République ou un Chef d’État.
Un secrétaire d’État supervise et coordonne toutes les activités des ministres et assume les pouvoirs du président demandant la présence physique. Les autres pouvoirs du président sont assurés par un organe suprême d’État. Il accueille les symboles humains de l’Etat à savoir le peuple, la justice, les forces de défense, de sécurité et d’ordre.
Il s’agit du président de l’assemblée nationale représentant du peuple, le plus gradé d’un organe accueillant les deux plus gradés des magistrats, des corps de contrôle et du Trésor public, représentant la justice et le plus gradé d’un organe recevant les deux plus gradés de l’Armée de terre, de l’Armée de l’air, de l’Armée de mer, de la Gendarmerie et de la Police représentant les forces de défense, de sécurité et d’ordre.
Leurs décisions étant prises en collège où le non convaincu rédige un rapport contradictoire mais signe l’acte administrative. Les fonctions de l’organe suprême d’État prennent fin pour le président de l’Assemblée nationale avec l’achèvement de son mandat législative et pour les deux autres avec la limite d’âge.
Dans un autre point de vue, il faut avouer que les partis politiques ne sont pas des réalités sociales. Ils sont de pures inventions basées sur des intentions supposées partagées pas toujours convaincantes et souvent irréalisables. Seules les catégories sociales de travailleurs comme les bijoutiers, les maçons, les instituteurs, les cultivateurs, les magistrats, etc. sont les vrais acteurs de la société, qui œuvrent pour la satisfaction des besoins d’existence de la société humaine.
C’est à partir d’elles que le choix par désignation non par vote des députés doit être fait à partir des communes uniquement selon un représentant pour le ratio de la population totale sur le nombre de communes. Il n’y aura plus de salaires mais des indemnités de session. Autrement appréciée la politique à priori n’est plus de cours mais un état des lieux doit se faire dans chacune des communes en fixant les priorités.
Des synthèses et des harmonisations doivent être effectuées dans les départements, les régions et au niveau national. Ainsi l’Assemblée nationale disposant de base de données réelles, définit la politique sectorielle et générale. Elle vote ensuite le budget pour l’exécution des politiques élaborées.
Étant donné que la théorisation et la caractérisation formelle de l’Etat humaniste ont été décrites, il est souhaitable de faire l’esquisse de l’une des décisions majeures les plus déterminantes pour sa fonctionnalité. En effet l’Etat humaniste n’aura pas d’argent propre. Son argent sera l’argent du monde.
Avec le niveau actuel du progrès jamais atteint par l’humanité, il est sans doute possible que tout est là, disponible et accessible pour réaliser l’Etat humaniste sauf le désir et la volonté de l’accomplir. En s’inscrivant dans cette perspective, il suffit seulement de bien se mobiliser, de bien s’organiser et d’agir intelligemment, en même temps et au moment propice. Personne n’a besoin de faire preuve de courage. Ça va se le couler tout doux. Il n’y aura pas de laissés pour compte ni de laissés en rade.
Donc après l’étude minutieuse de ce document, si le désir de vivre dans l’Etat humaniste se manifeste fortement, il faudra alors mettre à contribution sa volonté en s’engageant fermement pour la réalisation de l’Etat humaniste. Les engagements doivent se faire entre travailleurs, hommes et femmes exerçant le même métier, la même profession et habitant le même quartier, le même village et pour quelques spécialistes le même lieu de travail. Il faut bien se connaître et partager beaucoup sur la question et trouver les personnes ; hommes et femmes sur lesquelles il faut et il faudra compter ; la personne, homme ou femme qu’il faut au moment venu.
Ce n’est pas une fiction mais une pure réalité si tous, toutes, chacune et chacun s’y mettent convenablement.
Yes we can
« Le germe est dans la graine »
Saltigué koromak
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