Justice

Affaire Khalifa Sall : le juge Souleymane Téliko reconnait une erreur dans le procès

Affaire Khalifa Sall : le juge Souleymane Téliko reconnait une erreur dans le procès
Souleymane Téliko, président de l'Ums

C’est une déclaration qui va très certainement faire jaser dans les jours à venir au Sénégal. En effet, un peu moins d’une année après la sortie de prison de Khalifa Sall, un haut magistrat reconnaît une erreur dans le procès de l’ex maire de Dakar, a appris klinfos.com.

Le président de l’Union des magistrats du Sénégal donne raison à la Cour de Justice de la CEDEAO. Souleymane Téliko a, en effet, reconnu qu’il y’a des erreurs dans le procès Khalifa Sall.

Invité à l’émission « le Jury du Dimanche » sur la radio privée e-radio, le Président de la Cour d’appel de Thiès a fait savoir qu’un problème juridique s’était posé dans l’affaire Khalifa Sall.

« Le problème juridique qui s’était posé, c’était sur l’affaire Khalifa Sall. Là, effectivement, je peux considérer que la Cour de Justice de la CEDEAO avait raison parce qu’il y avait d’une part la violation de la présomption d’innocence et d’autre part, il y avait une violation des droits de la défense par la Justice sénégalaise. Cela est clair », a-t-il déclaré.

Avant de poursuivre Qui, dans le même sillage, pense qu’il y a eu moins de problème lors du procès de Karim Wade.

En effet, il regrette ce qui s’est passé, estimant que la justice sénégalaise dispose de toutes les ressources humaines de qualité, qui peuvent nous épargner ce genre de déconvenue.

A son avis, pour éviter pareilles situations, il faudrait qu’il ait beaucoup de débat sur toutes ces questions là pour qu’on en tire les enseignements nécessaires du point de vue juridique et si on doit modifier les dispositions on les modifie pour le bien de la Justice.

Dans l’affaire opposant Khalifa Sall et Cie à l’Etat du Sénégal, la Cour avait rendu un arrêt pour solliciter la libération de l’ancien maire de Dakar et de ses codétenus parce que certains de leurs droits ont été violés dans le cadre de la procédure ayant conduit à leur condamnation en première instance.

Rappelons que c’est en mars 2017 que l’ex maire de Dakar, dissident de la majorité au pouvoir, a été inculpé et écroué dans une affaire de détournement présumé de fonds publics.

Jugé au terme d’un procès qui aura duré près de deux mois et demi, Khalifa Ababacar Sall a été condamné à 5 ans de prison ferme. Avant d’être gracié le 29 septembre dernier par le président de la République Macky Sall.

Le camp de Khalifa Sall a toujours déclaré que son leader a été envoyé en prison pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de février 2019.

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