[Tribune] Quand les mesures barrières barrent les universités – Par Pape Nalla Dieye, étudiant
Chers compatriotes, je dénonce jusqu’à l’extrême mesure, ce qui se passe à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Chers camarades étudiants, devrions nous accepter, au moment où les restaurants, les boîtes de nuit, les lieux publics, les hôtels, la promiscuité dans les transports, les rassemblements dans les manifestations politiques exemple lors de la tournée du Président de la République dans les régions, les meetings du ministre de la santé, l’ouverture des lieux culturels qui sont des lieux de rassemblements et de promiscuité soient autorisées et ouvertes, et en ce même moment, nos bibliothèques universitaires à savoir: L’IFAN, la bibliographique centrale de L’UCAD, les archives nationales, les bibliothèques départementales et les bibliothèques de facultés restent toujours fermés aux étudiants.
Vous conviendrez avec moi que, nos revendications, ne se limitent pas seulement aux problèmes des bourses, des accompagnements, des rappels, des logements et de la restauration mais au-delà.
En effet, nos problèmes se trouvent également sur le plan pédagogique.
Cependant, en cette période d’examen, les étudiants ont besoin de très bonnes documentations vu tout le temps perdu lors du confinement.
Chers compatriotes, vous êtes sans savoir que tous les documents ne se trouvent pas sur Google, et desfois, les documents qui se trouvent là-bas ne sont pas fiables ni accessibles.
Vous serez d’accord avec moi que, malgré l’importance de l’Internet et les informations qu’il nous fournisse, nos camarades peinent parfois à trouver de très bonnes informations leur permettant d’avoir des outils pour réussir leurs examens surtout en cette période de crise sanitaire où les lieux de documentations sont toujours fermés.
Malheureusement, on va nous dire que, c’est à cause de la pandémie que ces lieux restent toujours fermer tandis que d’autres sont ouverts alors que, les étudiants sont assez responsables qu’ils prendront toutes les mesures nécessaires pour éviter les risques de contamination du virus comme ils l’ont toujours fait d’ailleurs.
Et le pire en est que, nos représentants d’étudiants restent muettes face à cette situation sans tenir en compte des difficultés que rencontrent les étudiants pour accéder à la documentation.
Malheureusement, ils pensent toujours que les revendications estudiantines se limitent seulement au campus social pour les problèmes liés à la restauration, aux logements alors que, ce qui fait de l’étudiant un étudiant c’est le campus pédagogique et là-bas, il y’a des problèmes énormes liés aux manques de documents dans les bibliothèques, l’insuffisance des amphithéâtres, l’incapacité de la bibliothèque universitaire de contenir la majeure partie des étudiants, l’insuffisance des Salles de TD, manques d’équipement dans les laboratoires, queue lors des inscriptions pédagogiques, mauvaises corrections des copies d’examen ce qui poussent parfois à beaucoup d’étudiant à l’échec et personne n’en parle. Pourquoi ? parce que là-bas (au campus pédagogique) il n’y a pas des intérêts et des miettes à gagner comme il en existe au campus social.
En plus, le pire en est que en ce moment où je vous parle, la majeure partie des étudiants n’a pas où loger et parmi eux, se trouvent de très bon étudiants qui se sont battus pour avoir de très bonnes notes.
Mais après, ils dorment dans les couloirs au moment où des chambres sont attribuées à des gens qui ne sont plus des étudiants et qui ne sont au campus que pour vivre des schémas entre étudiants et autorités étatiques nous devons maintenant révolutionner la représentativité estudiantine en primant l’honnêteté, la dignité, le leadership et l’excellence mais aussi tenir en compte des méritants, des prioritaires et des urgences.
Pape Nalla Dieye