Afrique

Classé quatrième : le Sénégal devancé par la Côte d’Ivoire et le Ghana dans l’Index d’attractivité des investissements en Afrique

Dakar
Centre Ville de Dakar (Ph klinfos)

En collaboration avec le prestigieux cabinet de conseil Deloitte, l’Africa CEO Forum a réalisé et publié une étude dénommée « Africa CEOs Survey – 2020 » (Enquête auprès des PDG en Afrique-2020). Le rapport montre que la Côte d’Ivoire reste le pays africain le plus attractif pour les investissements. Classé quatrième, le Sénégal est également devancé par le Kenyan et le Ghana. Mais fait mieux que le Rwanda. À noter que quatre pays ouest-africains figurent dans le Top 10 du classement, dont 2 de l’Uemoa.

Le cabinet Deloitte et l’Africa CEO Forum viennent de publier la deuxième édition d’Africa CEOs Survey. Dans le cadre du nouveau rapport, un nouvel index d’attractivité des investissements en Afrique classant les pays africains les plus attractifs pour l’investissement selon le secteur privé a été réalisé. Le classement a été effectué sur la base d’un « Index d’attractivité des investissements en Afrique ».

L’Index d’attractivité des investissements en Afrique repose sur les réponses fournies par les chefs d’entreprise africains et CEO à la question suivante : « Quels pays africains vous semblent les plus attractifs pour investir à l’heure actuelle ? ». Il vise à donner un aperçu de la volonté d’investissement des dirigeants du secteur privé. Il n’est pas destiné à analyser les conditions d’investissement ou la facilité de faire des affaires dans les pays en question

Selon le document, tous les chefs d’entreprise qui ont été interrogés, l’ont fin 2019 et entre avril et juin 2020. Ainsi, à l’issue de l’étude, il en ressort que la Côte d’Ivoire est selon la majorité des acteurs du secteur privé interrogés, le pays africain le plus attractif pour les investissements. Comme en 2019, le pays d’Afrique de l’Ouest occupe la tête du podium et devance le Kenya (2e) et le Ghana (3e). L’autre moitié du Top 10 est occupée par l’Éthiopie (6e), le Nigeria (7e), le Maroc (8e), la RDC (9e) et l’Afrique du Sud (10e).

Le Sénégal qui est pourtant bien classé par le doing-business n’est classé qu’à la quatrième place, ratant ainsi le très prestigieux top 3. Le Sénégal est suivi par le Rwanda (5e). Mais s’il a raté le top 3, le Sénégal pourra néanmoins se réjouir de faire partie des quatre pays du top 10 qui ont connu une évolution par rapport à leur situation de 2019. Notre pays partage ce groupe avec le Kenya, le Ghana et la République démocratique du Congo (RDC).

Pendant ce temps, et sans doute à cause de la pandémie de covid-19, des pays comme la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Maroc ont maintenu leur position par rapport à l’année dernière. Alors que d’autres pays comme le Rwanda et l’Éthiopie ont chuté dans le nouveau classement. « Quant à l’Afrique du Sud, sa régression peut être associée à la situation de plus en plus catastrophique de son économie qu’exacerbent la corruption et la nouvelle crise sanitaire, le pays étant le plus touché par le coronavirus en Afrique », différentie le document.

Selon le rapport, cette année, les derniers de la classe en matière d’attractivité des investissements en Afrique sont : les Comores, le Lesotho, l’Erythrée et le Burundi.
À propos du pays de la région des Grands Lacs, le document note que « malgré de récentes élections qui ont permis au général Evariste Ndayishimiye de prendre le pouvoir, le Burundi semble toujours avoir du mal à convaincre les investisseurs sur sa capacité à créer un environnement propice à l’investissement privé ».

Pour rappel, l’Index d’attractivité des investissements en Afrique repose sur les réponses fournies par les chefs d’entreprise africains à la question : « Quels pays africains vous semblent les plus attractifs pour investir à l’heure actuelle ? » Il vise à donner un aperçu de la volonté d’investissement des dirigeants du secteur privé. D’après le experts à l’origine du rapport, « il n’est pas destiné à analyser les conditions d’investissement ou la facilité de faire des affaires dans les pays en question ». En enfin, précisons que seul Sao Tomé-et-Principe n’a pas été pris en compte dans le classement.

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