Remaniement : focus sur le cas Aminata Touré
Longtemps annoncée, la nouvelle du remaniement ministériel est tombée à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres tenu hier mercredi, 28 octobre. Ce qui a surpris plus d’uns, c’est le tsunami qui a emporté Aminata Touré, la présidente du Conseil économique social et environnemental (CESE).
En effet, le chamboulement n’a pas concerné que l’attelage gouvernemental, un an, six mois et 21 jours après la réélection de Macky Sall, ça a également bougé au CESE avec le départ de sa présidente, Mimi Touré, 16 mois après sa nomination.
Le chef de l’État, Macky Sall, a signé quatre décrets portant limogeage des membres du gouvernement, de Aminata Touré, la présidente du CESE, du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne, et du secrétaire général du gouvernement, Maxime Jean Simon Ndiaye.
Outre la dissolution du gouvernement, le limogeage de l’ex-Premier ministre avant l’avènement de Mahammad Boun Abdallah Dione puis la suppression du poste, constitue le sujet dominant analysé et commenté par les journaux, ce jeudi, 29 octobre.
Dans la foulée de ’’Lii Quotidien’’, qui évoque un ’’désamour’’, entre le chef de l’Etat et son ancien Premier ministre, Walf Quotidien parle de sanction contre Mimi Touré. « Il y a des relations exécrables entre eux. Ce limogeage est la meilleure preuve que ça ne passe pas bien entre eux. Ça ne colle plus entre Macky et Mimi Touré depuis longtemps. Le patron a profité de ces changements pour la curer », écrit le journal, citant une source anonyme.
Selon Source A, l’ex-présidente du CESE paie son ambition politique car soupçonnée de préparer une éventuelle candidature en 2024.
Déjà, Libération, dressant les contours du nouveau gouvernement, exclut le retour du poste de Premier ministre supprimé au lendemain de la réélection du président Sall pour un second mandat à la tête du pays en février 2019.
Limogée du poste de Premier ministre, Mimi Touré avait été réhabilitée, devenant 4e personnalité de l’État, en tant que présidente du CESE.