Affaire des centres de Kara : le fils du milliardaire Baba Diao, Pépé Diao, arrêté et déféré
Les Sénégalais ont été stupéfiés en apprenant la réalité sur les centres de redressement du guide religieux Serigne Modou Kara Mbacké. De son côté, l’État a tenté, via la gendarmerie, de marquer sa fermeté devant ce que bien des Sénégalais ont qualifié de traite humaine. Pourtant, selon des informations obtenues par Les Échos, tout cela n’est que le résultat de failles de notre système judiciaire très souvent laxiste devant la pression des puissants. En effet, nous tenons de source sure que parmi les gens arrêtés dans ces centres de redressement, figurent deux personnes qui ont été arrêtées et envoyées en prison deux une affaire de meurtre. Mais qui ont vu leur dossier classé sans suite, comme par magie. Ces deux personnes sont le surnommé « Commandant » mais aussi et surtout un certains Pépé Diao, qui n’est personne d’autre que le fils de l’homme d’affaires Baba Diao. Ils ont été déféré depuis lundi. Mais du côté des flics, on se demande pour combien temps.
À la recherche d’un scooter volé, les éléments de la section de recherches ont effectué une descente dans un centre de redressement sis à Ouakam après qu’une piste dans le cadre de leur enquête les y ont conduit. Les pandores ont découvert sur les lieux plusieurs personnes qui « étaient séquestrées et soumises à des actes de maltraitance voire de tortures ». L’enquête qui a été poursuivie a conduit à l’arrestation de 43 personnes.
Ces 43 personnes ont été arrêtées dans les centres de redressements de Serigne Modou Kara Mbacké l’ont pour des faits de maltraitance, de traite des personnes, de vol de scooters et trafic de chanvre indien.
Parmi ceux qui ont été interpellés, deux personnes sort du lot. En effet, les Échos tient de sources policières que Pépé Diao, qui n’est personne d’autre que le fils du richissime homme d’affaires Baba Diao est parmi les personnes arrêtées dans cette affaire.
Avec le surnommé « Commandant », Pépé Diao a déjà été envoyé en prison. En effet, ces deux personnes ont été envoyés en prison, il y’a quelque années dans l’affaire dite de « Cap-Ouest » du nom de cette affaire d’assassinat du gardien de l’hôtel Cap-Ouest. Le dossier judicaire est resté sans suite. Selon notre source, les policiers ne s’y trompent pas, il s’agit d’une question de temps avant que ces gens ne sortent de prison. En entendant, la section de recherches a fini de passer le témoin aux juges en déférant les personnes interpellées.
Rappelons que c’est entre le 26 et 28 novembre que les 43 personnes impliquées dans cette affaire ont été arrêtées dans les différents centres de redressement du guide religieux, situés à Ouakam, à Malika, à Guédiawaye et à la Zone B. Elles sont poursuivies pour des délits de maltraitance, de traite des personnes, de vol, de trafic de chanvre indien…
Évoquant le cas des personnes séquestrées et soumises à des actes de maltraitance voire de tortures, le colonel Pape Diouf qui a animé une conférence de presse a déclaré que ces personnes étaient en majorité des jeunes âgées de 17 à 42 ans.
« Elles souffraient visiblement de malnutrition et plusieurs d’entre elles étaient blessées. Elles ont été prises en charge par les éléments de la section de recherches. Ils les ont évacuées au niveau du service de santé de la gendarmerie nationale située à la caserne Samba Diéry Diallo et à l’hôpital Principal de Dakar avec l’aide du médecin chef de la gendarmerie nationale », a informé le colonel Diouf.
En attendant l’enquête ouverte suit son cours, Pépé Diao qui fait partie du premier lot de personnes arrêtées, nous dit-on, a été déféré depuis lundi. Pour le moment, la convocation du guide religieux n’a pas été annoncée mais, pour les besoins de l’enquête et pour apporter la lumière dans cette affaire, elle se fera dans les prochains jours, selon des sources.
