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Assemblée nationale : Ousmane Sonko adresse six questions écrites au gouvernement et aborde plusieurs dossiers dont les accords de pêche et le pétrole

Ousmane Sonko assemblée nationale
Ousmane Sonko, président Pastef, prenant la parole à l'Assemblée nationale

Dans une Assemblée nationale où la compétition politique est largement dominée par la majorité « mécanique », l’opposition trouve difficilement les moyens pour faire face. Dans cette situation, certains députés cherchent à contourner la contradiction politicienne au sein de l’hémicycle. Parmi cette catégorie de député, le leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko. Le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle enchaine, en effet, les questions écrites adressées au Gouvernement. Cette fois, Ousmane Sonko a abordé six dossiers importants dont celui des Accords de pêche 2019-2024 entre le Sénégal et l’Union Européenne ; celui du pétrole mais également ce qu’il intitulé « l’état des infrastructures et la problématique foncière en Casamance ».

Ça commence à devenir une habitude, Ousmane Sonko, qui parvient difficilement à faire valoir ses idée au sein d’une hémicycle quasiment monocolore, enchaine les questions écrites pour interpeller et « contrôler » l’action du Gouvernement. Après deux premières séries de questions écrite adresser au Gouvernement les 16 et 23 Octobre 2020 et portant entre autre sur l’affaire dite du « Termes Sud » et sur la « Situation dans l’Enseignement supérieur », le chef de fil de Pastef-Les Patriotes a remis ça ce lundi 14 décembre avec cette fois, une série de six dossiers.

Et comme à ses habitudes, c’est sur ses réseaux sociaux que Ousmane Sonko, qui cherche à dépassionner le débat sur la transparence dans la gestion des biens publics, a fait l’annonce. Pour lui, d’aussi importants déjà doivent se tenir sur la base de données techniques, juridiques et factuelles irréfutables. « Chers compatriotes, dans le cadre de mon rôle parlementaire de contrôle de l’action du gouvernement en application de la Constitution et des dispositions des articles 192 et suivants du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, je viens d’adresser à ce dernier six (6) nouvelles séries de questions écrites », a annoncé Ousmane Sonko,

Poursuivant, le député non-inscrit indique que ces questions écrites consistent précisément en des demandes d’éclaircissement portant sur les clauses léonines des Accords de pêche 2019-2024 entre le Sénégal et l’Union Européenne ; les conditions d’exploitation des phosphates de Matam ; les transactions spéculatives sur des droits pétroliers sénégalais ; l’état des infrastructures et la problématique foncière en Casamance ; la situation du service public de la Poste et l’encadrement des usines étrangères de fabrication de farine de poisson ».

Sur les accords de pêche, après une exposée de la situation, le député pose un certain nombre de question au Gouvernement. Il demande d’abord « la base de calcul de la contrepartie financière » et d’enchainer « pourquoi le Sénégal n’a rien fait pour développer sa propre flottes thonière afin de pêcher et transformer sur place les produits ». Plus loin, le député demande au Gouvernement s’il confirme « l’absence d’évaluation des stocks depuis 2016 » avant de demander si le protocole signé l’UE répond à la durabilité de la ressource.

En ce qui concerne le dossier relatif aux conditions d’exploitation des phosphates de Matam, Ousmane Sonko, après plusieurs constations, demande si « un audit environnemental et/ou une étude d’impact environnemental et social ont été menés préalablement à l’exploitation industrielle des phosphates de Matam ». Il demande aussi « ce qui justifie la violence et les exactions exercées sur les populations et les associations, comme le mouvement ‘’Fouta insoumis’’, qui réclament la transparence dans la gestion des ressources minières ».

Sur le dossier concernant les transactions spéculatives sur des droits pétroliers sénégalais, l’opposant est notamment revenu sur le cas des blocs pétroliers attribués à Ovidiu Tender. À propos de l’implication de l’homme d’affaires roumain dans le pétrole sénégalais, Sonko demande « comment le gouvernement du Sénégal a pu concéder ces blocs à ce personnage connu pour ces méthodes peu orthodoxes dans les affaire… ». Avant de demander les conséquences tirées sur le plan fiscal.

Concernant le dossier relatif à la situation du service public de la Poste, le député questionne sur « le soubassement légal de la mesure d’ouverture d’un compte d’opération à la BCEAO au nom de Postefinances qui, à ce jour, n’a pas de statut d’établissement financier ». Alors que sur la question relative à l’état des infrastructures et la problématique foncière en Casamance, il demande si le gouvernement « a procédé à une évaluation des causes de la panne congénitale du barrage et des impacts environnementaux induits ». Enfin pour ce qui est des Usines de fabrication de farine de poisson, il invite le gouvernement à publier le décret à ce sujet.

Par ailleurs, Ousmane Sonko a informé avoir reçu les réponses du gouvernement aux quatre (4) précédentes séries de questions écrites. Des questions écrites qu’il avait titré « Termes Sud » ; « Escroquerie sur deniers publics et virements illégaux »; « Situation dans l’Enseignement supérieur » et « Cessions définitives ou provisoires d’immeubles bâtis de l’État ». Ainsi, il annonce un point de presse dans les prochains jours « afin de rendre compte à mes mandants de la gestion dramatique des affaires de la cité par Macky Sall et son régime ».

Fatoumata Cissé (stagiaire klinfos)

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