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France : un Sénégalais tue sa compagne à coups de couteau et se rend à la police à Roanne

France : un Sénégalais tue sa compagne à coups de couteau et se rend à la police à Roanne
Une rue de la ville de Roanne en France

Un Sénégalais arrêté pour avoir massacré sa compagne à coups de couteau, celle-ci « était venue en aide à cet individu qui vivotait depuis son arrivée en France il y a peu de temps ». Les mains ensanglantées, l’homme s’est présenté de lui-même au commissariat de Roanne. Deux couteaux tachés de sang ont été retrouvés à proximité de la scène du crime.

Un individu de 34 ans s’est rendu au commissariat de police de Roanne (42) ce samedi 13 mars aux alentours de 5 heures du matin pour avouer le meurtre de sa conjointe, a indiqué au Figaro le parquet de Roanne.

Les mains ensanglantées, cet homme d’origine sénégalaise et de confession musulmane a aussitôt été appréhendé par les policiers et placé en garde à vue. Rendus à l’adresse indiquée par le suspect, dans un appartement du centre-ville de Mably, les agents de police ont bel et bien découvert le corps sans vie d’une femme, gisant sur son lit dans une mare de sang.

« C’est en ouvrant la porte de la chambre que les policiers ont découvert la jeune femme sur le lit, étendue sur le dos et manifestement tuée de plusieurs coups de couteau au cou et à la carotide », a indiqué au Figaro Abdelkrim Grini, le procureur de la République de Roanne. Deux couteaux tachés de sang ont par ailleurs été retrouvés à proximité du lit où gisait la victime. « L’une de ces armes avait la lame cassée en deux, ce qui laisse imaginer la violence des coups portés à la victime », a souligné le magistrat. Et d’ajouter que « l’intention de tuer ne fait aucun doute ».

Un couple qui battait de l’aile

D’après les premières investigations, le crime aurait été commis entre 2h30 et 5 heures du matin. « Des voisins ont expliqué avoir entendu des cris qui pourraient s’apparenter à une dispute de couple », a expliqué le procureur de Roanne. Dans l’appartement de la victime, aucune trace de lutte n’a par ailleurs été relevée. « Tout laisse à croire que le crime s’est déroulé sur le lit de la victime. »

Selon la mère de la disparue, sa fille de 32 ans entretenait une liaison avec le suspect depuis sept mois environ mais tous deux étaient séparés depuis deux mois. La jeune femme, originaire de la région Roannaise, était venue en aide à cet individu qui vivotait depuis son arrivée en France il y a peu de temps. Le procureur a précisé de son côté qu’il n’y avait pas d’antécédents de dispute ou de main courante déposée par la victime à l’encontre de son meurtrier présumé.

Une jalousie maladive

Lors de sa première audition en garde à vue ce samedi après-midi, le suspect a affirmé qu’il s’agissait d’un tragique accident et qu’il n’avait jamais eu l’intention de tuer son ex-conjointe, la considérant d’ailleurs comme sa femme. « Il explique avoir profité de l’absence de la victime pendant quelques minutes pour fouiller dans son téléphone portable. Il aurait alors découvert que cette dernière entretenait une relation avec son meilleur ami, ce qui l’a mis dans une colère noire et conduisant au drame que l’on connait », a indiqué M. Grini. « Au regard des premiers éléments de l’enquête et notamment le nombre de coups portés à la jeune femme, c’est une thèse qu’il est bien difficile de croire », a précisé le magistrat.

Une enquête a été ouverte ce samedi par le parquet pour des faits de meurtre par flagrance sur conjoint ou concubin, le procureur ayant retenu les circonstances aggravantes. Le mis en cause, qui encourt la perpétuité, sera présenté dimanche au pôle criminel de Saint-Etienne en vue de l’ouverture d’une information judiciaire. Le procureur a d’ores et déjà fait savoir que sa garde à vue serait prolongée ce dimanche soir.

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