[Tribune] Force obscurs ou dĂ©lires obscurs – Par Bassirou Diomaye Faye
đ đđđđđ đđđđđđ đđ đđđđđđđ đđđđđđđâŠ
Certaines « gifles surprises » – pour reprendre lâexpression de Yakham Mbaye – quâadministrent les peuples aux gouvernements devenus, Ă lâĂ©preuve du pouvoir, hautains et condescendants, ont trĂšs souvent le don de leur rendre la vision floue. Dâabord, ils hallucinent et perçoivent des « force-obscures » Ă chaque virage. Ensuite, ils accusent dâautres de tous leurs propres pĂ©chĂ©s dâIsraĂ«l. Enfin, ils redescendent sur terre pendant que leur tĂȘte qui avait dĂ©jĂ bien grossi reprend tranquillement place sur leurs Ă©paules quâelles dĂ©couvrent bien frĂȘles.
La meilleure « fresque » que jâai pu lire de cette rĂ©volte du peuple sĂ©nĂ©galais a Ă©tĂ© merveilleusement peinte par Mamadou Oumar Ndiaye dans une tribune intitulĂ©e « Emeutes de la semaine derniĂšre : chronique dâune explosion annoncĂ©e » [https://www.casa24.sn/Emeutes-de-la-semaine-derniere-Chronique-d-une-explosion-annoncee-Par-Mamadou-Oumar-Ndiaye_a4688.html]
Ce qui est dit est ditâŠcomme diraient nos frĂšres ivoiriensâŠ
MalgrĂ© tous les signes avant-coureurs, certains tenants du pouvoir se complaisaient encore dans un daltonisme infantilisant le peuple mais ouvertement assumĂ© par leur chef omnipotent. Le pays ayant frĂŽlĂ© le pire, ils font mine dâappliquer la politique de lâautruche. Des forces obscures aux accusations de terrorisme tout y passe comme explications loufoques pour Ă©viter un diagnostic froid permettant dâapporter la thĂ©rapie adaptĂ©e aux causes profondes de la secousse qualifiĂ©e de tellurique par certains analystes.
đâđđŻđđź, đ„đ đŠĂšđ«đ đđđŹ đ©đ«đđźđŻđđŹ đđ đ„âĂ©đđĄđđ đđđŹ đ©đšđ„đąđđąđȘđźđđŹ đ©đźđđ„đąđȘđźđđŹ
LâĂ©chec des politiques publiques est patent. Mais, ce douloureux Ă©pisode de la vie de notre pays aura le mĂ©rite, sur ce fait, dâextorquer des aveux circonstanciĂ©s au gouvernement qui se gargarisait dâavoir, « sous le leadership Ă©clairĂ© du PrĂ©sident Macky Sall, mis le pays sur les rampes de lâĂ©mergence ». Une litanie bĂȘtement rĂ©pĂ©tĂ©e par une bande de caudataires aveuglĂ©s par les strapontins Ă lâaune desquels ils sacrifient sans sourciller les aspirations dâun peuple bien en avance sur eux.
Dieu merci. Mieux vaut tard que jamais, dira-t-on. Notre PrĂ©sident, qui a subitement ouvert les yeux dit « comprendre que la colĂšre qui sâest exprimĂ©e ces derniers jours est aussi liĂ©e Ă lâimpact dâune crise Ă©conomiqueâŠÂ ».
Ils le reconnaissent enfin. Je nâinsisterai donc pas sur cet aspect.
Si, comme le dit le PrĂ©sident Macky Sall dans son discours du 08 mars 2021, la colĂšre exprimĂ©e est aussi (je souligne le aussi) liĂ©e Ă lâimpact dâune crise Ă©conomique, câest quâelle est, en partie au moins, liĂ©e Ă autre chose quâil a prĂ©fĂ©rĂ© passer sous silence. Câest surtout ces non-dits quâil faut Ă©couter pour saisir le fond dâune pensĂ©e. Comme le dit Peter Drucker, « La chose la plus importante en communication, c’est d’entendre ce qui n’est pas dit ! »
Câest justement sur ces aspects, passĂ©s sous silence ou empaquetĂ©s sous un Ă©pouvantail « vocabulaireux » de « forces obscures » quâil faut braquer les projecteurs pour faire la lumiĂšre sur le sens du combat du Mouvement de dĂ©fense de la dĂ©mocratie (M2D), Ă savoir le refus de la tyrannie, la dĂ©fense des libertĂ©s et des acquis dĂ©mocratiques.
đ
đšđ«đđđŹ đšđđŹđđźđ«đđŹ & đŹđđđźđ«đąđđ đ§đđđąđšđ§đđ„đ
La mobilisation du peuple dans ce combat est une initiative assumĂ©e par le M2D qui a entendu organiser les forces politiques et citoyennes et appelĂ© le peuple sĂ©nĂ©galais Ă refuser la dictature et lâinstauration de lâarbitraire comme mode de gouvernance dans notre pays. Les dĂ©putĂ©s de lâopposition se sont vaillamment battus Ă lâhĂ©micycle pour faire respecter le droit et dĂ©fendre lâEtat de droit.
Les religieux ont parlĂ©. La sociĂ©tĂ© civile, Ă travers cinq organisations phares a fait un communiquĂ© pour alerter sur les violations des droits. Cent deux (102) universitaires ont sorti un manifeste pour dĂ©noncer une crise de lâEtat de droit dans lequel ils rappellent Cheikh Anta Diop interpellant les intellectuels et patriotes de ce pays. [Cheikh Anta Diop, publiĂ© dans Taxaw n° 18, novembre-dĂ©cembre, 1979. https://actusen.sn/crise-de-letat-de-droit-au-senegal-102-universitaires-publient-un-manifeste/.]
Câest donc cette masse de « citoyens lucides » sortis rĂ©sister pacifiquement et dans le calme quand on les a encadrĂ©s, rĂ©voltĂ©s quand on les a gazĂ©s au lacrymogĂšne pour leur interdire de jouir dâun droit constitutionnel et dĂ©terminĂ©s Ă combattre lâinjustice malgrĂ© le dĂ©compte macabre de la veille et les milices du pouvoir, que le ministre de lâintĂ©rieur a traitĂ© de terroristes et de forces occultes. SuprĂȘme insulte !
Sâil y a une interrogation lĂ©gitime que les SĂ©nĂ©galais sont en droit dâavoir depuis la sortie dâAntoine FĂ©lix Diome du vendredi 5 mars 2021, Ă©voquant des « forces occultes bien identifiĂ©es » câest celle portant sur la correcte prise de notre sĂ©curitĂ©. Sommes-nous en sĂ©curitĂ© lorsque ceux qui sont chargĂ©s de la gĂ©rer sont rĂ©duits au mĂ©decin aprĂšs la mort ?
Si « forces obscures » – dont le propre est quâelles ne soient pas justement identifiables, ce qui est censĂ© rendre compte de leur « obscurité » – il y a, le rĂŽle de nos services de renseignements (qui collaborent en plus avec les autres services de renseignements Ă©trangers) est de les identifier avant quâelles nâentrent en action et de les mettre hors dâĂ©tat de nuire. Pas que le ministre de lâintĂ©rieur vienne, aprĂšs coup, nous faire son obscur dĂ©lire aux allures dâun lamentable aveu dâĂ©chec Ă assurer la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure. Nos services de renseignement ne mĂ©ritent pas dâĂȘtre ainsi trainĂ©s dans la boue par leur supĂ©rieur hiĂ©rarchique mĂȘme ! Juste de gros mots sortis dans un moment dâobscur dĂ©lire. Pas plus !
Jâavais dans une tribune rĂ©cente, suite Ă un communiquĂ© quâil avait laborieusement pondu Ă deux (02) heures du matin pour menacer PASTEF de dissolution, dit quâAntoine Diome nâavait pas les Ă©paules larges pour diriger ce ministĂšre. Cet Ă©pisode le confirme sâil en Ă©tait encore besoin. Car quâa-t-il fait face Ă la menace quâil a visiblement vu venir sous lâangle bien Ă©troit de son champ de vision rĂ©trĂ©ci par lâobstination Ă rĂ©ussir sa mission : casser lâopposition politique ou citoyenne ?
đđđŹđźđ«đđŹ đđ§đđąđđąđ©đđđąđŻđđŹ đ©đ«đąđŹđđŹ đ©đšđźđ« đđšđ§đđ«đđ« đ„đđŹ « đđšđ«đđđŹ đđąđđđŹ đšđđŹđđźđ«đđŹÂ »
Lorsque le Ministre de lâintĂ©rieur mobilise tout un bataillon de policiers pour barricader le domicile dâun opposant et positionne Ă cinq (05) mĂštres de celui-ci un vĂ©hicule avec des installations Ă©lectroniques aussi flippantes pour lâespionner, on peut croire raisonnablement quâil avait dĂ©jĂ fini de faire ce quâil a dâessentiel Ă faire au regard de sa mission : protĂ©ger les SĂ©nĂ©galais contre toute menace externe ou interne.
Au regard des faits et des actes posĂ©s, on opposera Ă Antoine Diome, le fait quâayant « identifié » des « forces obscures » ou terroristes (une sĂ©mantique bien choisie pour lĂ©gitimer tout et nâimporte quoi aux yeux de lâopinion internationale surtout), il se soit simplement contentĂ© de ne poser que les actes ci-aprĂšs pour les neutraliser:
– Ramasser les pneus usagers pour que lesdites forces nâaient rien Ă brĂ»ler ;
– Interdire la vente au dĂ©tail du carburant ;
– Interdire la circulation des cyclomoteurs ;
– Instruire les forces de lâordre dâaccepter que les nervis opĂšrent Ă leurs cĂŽtĂ©s et ;
– Avec lâappui du CNRA, couper le signal des tĂ©lĂ©visions qui refusent dâĂȘtre complices dâune rĂ©pression sanglante sous silence.
Dans le dĂ©compte macabre, lâhistoire retiendra quâaucun Ă©lĂ©ment des forces obscures pourtant  » bien identifiĂ©es », selon ses dires, nâa Ă©tĂ© tuĂ©. Nos vaillantes forces de lâordre nâont mĂȘme pas rĂ©ussi Ă en blesser un pour quâau moins les SĂ©nĂ©galais sachent Ă quoi elles ressemblent. Sauf, si le ministre de lâintĂ©rieur sâest permis dâaller prĂ©senter ses condolĂ©ances Ă leurs familles et de leur rendre visite sur leurs lits dâhĂŽpital. Et sauf si lâindemnisation annoncĂ©e par le PrĂ©sident Macky Sall doit leur profiter exclusivement. Je dis clair, net et prĂ©cis quâAntoine FĂ©lix Diome nâa plus la dignitĂ© de diriger ce dĂ©partement plus que stratĂ©gique dans un pays comme le nĂŽtre. Il nâen a ni lâĂ©toffe et le pire câest quâil nâa pas conscience de lâimmensitĂ© de sa charge. Reste Ă savoir sâil aura la dignitĂ© de dĂ©missionner.
đđšđ§đđđŹđđđ§đđđ§đđ đđŻđđźđ đ„đđ§đđ đđ đ«đźđ©đđźđ«đ đđ đđđ§ đđŻđđ đ„đ đđđŹ đ©đđźđ©đ„đ
Le 31 dĂ©cembre 2020, se prĂȘtant au grand entretien avec la presse, le PrĂ©sident Macky Sall, prenant le pacifisme du peuple sĂ©nĂ©galais pour de la mollesse, lui a balancĂ©, dans un wolof compris par tous, afin que nul nâen ignore:  » que ceux qui attachent des brassards rouges sachent que je ne les vois pas. Je considĂšre quâils sont juste normalement habillĂ©s. Sâils veulent me dĂ©livrer un message quâils sâen prennent autrement mais le rouge ne marche pas avec moi. ». La suite on la connait. Pour le rappel, Abdoulaye Wade, Ă son accession Ă la magistrature suprĂȘme avait priĂ© les SĂ©nĂ©galais dâarborer des brassards rouges et dâĂ©viter les casses et autres mode dâexpression violente de la colĂšre populaire. CâĂ©tait une bonne pĂ©dagogie. HĂ©las, lâapprenti dictateur, dans le pseudo confort quâil croyait avoir acquis Ă force de coups foirĂ©s, dâintimidations, dâemprisonnements et de traques acharnĂ©es des voix discordantes sâĂ©tait mis sur un piĂ©destal et ne pouvait plus entendre ses gĂ©missements pacifiques ou voir sa misĂšre.
Au-delĂ de la rĂ©gression dĂ©mocratique patente au SĂ©nĂ©gal sous Macky Sall, beaucoup de signes annonciateurs dâun « effet pangolin » Ă©tait rĂ©unis. Le gouvernement trouva lâoccasion dâexpĂ©rimenter la terreur pendant la Covid. DâhonnĂȘtes citoyens, pĂšres et mĂšres de familles furent humiliĂ©s dĂšs la premiĂšre nuit de couvre-feu Ă coups de chicotte. MalgrĂ© tout, les SĂ©nĂ©galais mobilisĂšrent leurs maigres Ă©conomies pour aider lâEtat dans la rĂ©silience. Au finish, 1.000 milliards de francs CFA confiĂ©s Ă un beau-frĂšre dont le seul mĂ©rite est de profiter ainsi des externalitĂ©s positives dâun heureux mĂ©nage de sa sĆur. Mansour Faye dira de façon hautaine quâil ne dĂ©fĂ©rera Ă aucune convocation de lâOFNAC pour une reddition de compte sur cette manne financiĂšre. De lâautre cĂŽtĂ©, le PrĂ©sident Macky Sall trouva pourtant, en pleine Covid, le moyen de se taper une tournĂ©e Ă©conomique triomphale devant des Ă©pidĂ©miologistes mĂ©dusĂ©s.
Depuis deux (02) annĂ©es, il repousse selon son bon vouloir les Ă©lections locales empĂȘchant le peuple de sanctionner positivement ou nĂ©gativement leurs Ă©lus. Dans son cas personnel, il avait dĂ©jĂ dĂ©cidĂ© de qui allait voter ou non selon que les sondages lâavertissaient dâune opinion favorable ou dĂ©favorable de telle ou telle couche sociale. Il sâĂ©tait choisi ses adversaires Ă la prĂ©sidentielle en instaurant un parrainage impopulaire et en Ă©liminant dâautres candidats le truchement d’une justice aux ordres. Dans le mĂȘme temps, la jeunesse est allĂ©e massivement au suicide collectif, Ă bord dâembarcations de fortune. Devant les centaines de morts, le gouvernement a fait dans le dĂ©ni.
Les rescapĂ©s ont pourtant dit prĂ©fĂ©rer la mort au mal-ĂȘtre familial et leur dĂ©termination Ă reprendre les barques Ă la premiĂšre occasion. Seuls les internautes ont rĂ©clamĂ© un deuil national pour lequel son Excellence est restĂ©e aphone. Et Antoine Diome, encore lui, dira devant la dĂ©tresse des familles endeuillĂ©es, que son rĂŽle nâest pas de dĂ©compter des morts. Il nây a pas plus grande force quâon voudra dĂ©peindre comme obscure, par fuite de responsabilitĂ©, que celle dâun peuple dont la jeunesse est dans un Ă©tat de dĂ©sespoir tel quâelle dĂ©fie la mort presque avec fiertĂ©. Quand un tel peuple en arrive Ă exprimer sa colĂšre, par la seule voie qui lui reste, il se bat avec lâĂ©nergie du dĂ©sespoir qui lâhabite. Le PrĂ©sident Macky Sall, malgrĂ© tout, a eu le don de trouver le parfait dĂ©clencheur en voulant liquider un opposant gĂȘnant.
En effet, encouragĂ© par certains proches et une certaine presse, il a failli prĂ©cipiter le SĂ©nĂ©gal dans le chaos. Lâimage de Vito, atteint dâune balle blanche restĂ©e dans sa tĂȘte dans les Ă©chauffourĂ©es provoquĂ©es par la police devant le domicile du PrĂ©sident Sonko devait pourtant leur dicter une posture de sagesse et un rĂ©tropĂ©dalage intelligent dans leur complot sordide. En route vers lâhĂŽpital, il nâa exprimĂ© aucun rĂ©flexe de survie personnelle. Ne les laisser pas emmener Sonko, ils vont le sacrifier comme ils lâont fait Ă Mamadou Dia, Cheikh Anta Diop et Thomas Sankara, voilĂ ce quâil a dit alors que sa vie Ă©tait dangereusement menacĂ©e. MalgrĂ© la violence des affrontements de ce 08 fĂ©vrier 2021, ils persistĂšrent comme pour donner raison Ă Camus selon qui « La bĂȘtise insiste toujours, on s’en apercevrait si l’on ne pensait pas toujours Ă soi ».
Ce peuple, particuliĂšrement sa frange jeune, a atteint une maturitĂ© que les gouvernants refusent de voir. Câest une force lucide qui sait pourquoi elle combat avec autant de dĂ©termination. Il faut ĂȘtre dans un dĂ©lire obscur pour voir dans cet Ă©lan des forces occultes. Birame SoulĂšye Diop, otage politique victime de la terreur par laquelle on a cru pouvoir anesthĂ©sier le peuple, rĂ©pondait Ă la question de la journaliste MaĂŻmouna Ndour Faye, en ces termes,  » pourquoi veux-tu que lâon brĂ»le le pays ? nous ne brĂ»lerons pas ce pays. Par contre, nous nous ferons le devoir dâĂ©clairer la lanterne du peuple pour quâil comprennent les enjeux et agisse en toute responsabilité ». La patronne de 7TV, dans une comparaison qui aurait pu encourager le rĂ©gime, avait dit que le pouvoir avait soutenu que le rĂ©gime a liquidĂ© successivement Karim et Khalifa Sall sans consĂ©quences⊠Certains tenants du pouvoir y ont cru et misĂ© sur des manifestations sporadiques sur deux (02) jours au grand maximum, deux (02) ou trois (03) morts et lâaboutissement du projet de liquidation dĂ©finitive de Sonko avec lâaide de quelques nervis au sujet desquels MaĂŻmouna Ndour Faye soutiendra, dans son Ă©dition spĂ©ciale suite Ă lâadresse de Antoine Diome, le vendredi 05 mars 2021, face Ă moi-mĂȘme, que « vĂ©rification faite câĂ©tait des forces de lâordre et que les autoritĂ©s regrettent lâusage des gourdins » : obscurs dĂ©lires pour dĂ©douaner un gouvernement dont lâirresponsabilitĂ© est arrivĂ©e Ă la sous-traitance de la violence dâEtat, mettant ainsi tous les citoyens en situation de lĂ©gitime dĂ©fense. Tout ça pour finir par pleurer, comme une madeleine, devant la mystification dâun capitaine que Bacacar Justin Ndiaye avait remarquablement dĂ©masquĂ© depuis 2018 [voir https://tassxibaar.net/laser-du-lundi-les-motivations-vaseuses-du-capitaine-ecervele-excite-et-illumine-mamadou-dieye-par-babacar-justin-ndiaye/]
đđđ«đąđ đ§đ đđšđźđ§đđđ€đĄđ, đ„đ đ«đđ đźđ„đđđđźđ« đđ đŹđšđ§ đđ©đšđȘđźđ
Quand les Ă©missaires du Khalife ont rencontrĂ© le M2D qui a accĂ©dĂ© Ă la requĂȘte de suspension de la manifestation pacifique du samedi 13 mars 2021, le quotidien DirectNews, vĂ©ritable fossoyeur de la paix, a vite fait de qualifier Serigne Bassirou MbackĂ© Porokhane et sa dĂ©lĂ©gation de « faux Ă©missaires ». Quel Ă©tait le projet de ce journal ? Certainement pas magnifier le geste noble du Khalife. Ni Ćuvrer dans le sens de la rĂ©ussite de la noble mission que ce dernier sâĂ©tait assignĂ©e et encore moins de renforcer ce rĂ©gulateur social. Le lendemain, jâai dĂ©sespĂ©rĂ©ment guettĂ© de plates et humbles excuses qui nâarriveront jamais. Ainsi agit une certaine presse qui ne supporte malheureusement aucun regard critique sur la mission de service public quâelle assure en bĂ©nĂ©ficiant de lâaide de la presse prĂ©levĂ©e sur nos impĂŽts.
La chance de notre pays, câest de pouvoir compter sur ces rĂ©gulateurs sociaux qui peuvent Ă toute Ă©poque obtenir une paix des braves et imposer des actes dâapaisement aux diffĂ©rents protagonistes. Nous ne devons donc pas les discrĂ©diter.
VoilĂ pourquoi, PASTEF et son leader ont appelĂ© de leurs vĆux, depuis 2018 & 2019, (Solutions pour un SĂ©nĂ©gal Nouveau et programme Jotna), Ă lâinstitutionnalisation des relations entre lâEtat et le culte. Dans la situation actuelle, les religieux avec notamment le cadre unitaire de lâislam au SĂ©nĂ©gal et le Khalife gĂ©nĂ©ral Serigne Mountakha ont jouĂ© de leur influence, de leur diplomatie et le dernier nommĂ© a engagĂ© sa personne et sa crĂ©dibilitĂ© dans la recherche dâune solution pacifique. En donnant de sa poche pour aider les victimes et leurs familles, il a, par le geste, invitĂ© le gouvernement Ă presser le pas dans ce sens. La balle de lâapaisement est donc dans le camp du PrĂ©sident de la RĂ©publique. Place aux actes. Le M2D reste vigilant.
Bassirou Diomaye Faye