Projet d’écriture de l’histoire de la «Fayda» : décoloniser notre histoire de la bibliothèque coloniale
Médina Baye s’apprête à lancer officiellement un des grands projets d’envergure de la cité. Il s’agit de l’écriture de l’histoire de la “Fayda” des origines jusqu’à nos jours. Un projet éditorial sans précédent né de l’ambition du khalife Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahim Niass.
Pléthore de traductions des écrits de Cheikh Ibrahima Niass (ra)…
L’ambitieux projet comptera une somme de 10 volumes dont 3 en anglais qui relateront l’histoire des Niassene du fondateur El Hadji Abdoulaye Niass (ra) à l’avènement de la Fayda et au delà, plus un film documentaire, ainsi qu’une pléthore de traductions des écrits de Cheikh Ibrahima Niass (ra) menée par un groupe de chercheurs dont à la tête l’éminent professeur Cheikh Ahmad Boukar Omar Niang. Il est mentionné dans le document qui nous est parvenu que des visites dans les lieux significatifs ou autres institutions dont le Cheikh Ibrahima Niass a été membre.
Sources d’écriture multiples…
“Il y a une impérieuse nécessité d’écrire notre histoire mais surtout de la décoloniser de la bibliothèque coloniale en reconstituant par nous-mêmes et pour nous-mêmes le récit authentique de notre passé“, a déclaré à cette occasion Cheikh Ahmad Boukar Omar Niang. L’exercice d’écriture s’appuiera sur des sources multiples, dont “les traditions orales et familiales à travers une approche critique“, a-t-il ajouté.
Lancement et levée de fonds…
Pour se donner les moyens d’accomplir sa mission, le comité s’est fixé comme objectif une première phase de collecte devant réunir la somme destinée au démarrage du projet. Ainsi pour ce fait il est constamment fait appel aux bonnes volontés pour soutenir ce projet mais plus foncièrement la communauté des chercheurs et intellectuels de la Fayda.
La cérémonie de lancement et de levée de fonds qui aura lieu le 12 Juin prochain à 16h30 à la maison des Hôtes, Keur Gann à Médina Baye est une occasion pour tous les disciples d’apporter leurs pierres à l’édifice en participant financièrement ou de toute autre façon apte à faire avancer le projet comme mentionnée par le Khalife dans sa lettre d’autorisation.