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Le Gouvernement à propos de la modification du code pénal : « des violences commises lors d’un rassemblement ne peuvent être qualifiées de terroristes »

Antoine Diome ministre de l'intérieur
Antoine Diome ministre de l'intérieur

Après le ministre de la Justice, Me Malick Sall, son collègue de l’intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Diome, monte au créneau à propos de la loi controversée modifiant le code pénal. Le Ministre dira que des violences commises lors d’un rassemblement ne peuvent être qualifiées de terroristes.

« Des violences commises lors d’un rassemblement ne peuvent être qualifiées de terroristes. Par exemple, le fait de tuer quelqu’un peut être un simple meurtre. Mais si on tue quelqu’un dans l’intention d’intimider ou de troubler le fonctionnement normal des institutions, on est en présence d’un acte terroriste. C’est aussi simple que cela », a expliqué le premier flic du pays. Ce, après la polémique qui a suivi le vote des projets de lois portant modification du code pénal et du code de procédure pénale, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Repris par L’As, le successeur d’Aly Ngouille Ndiaye a fourni ses explications hier mardi, lors d’une réunion du Comité de pilotage du protocole d’accords de partenariat sur la maîtrise durable des noyades dans les zones de baignade et de traversée par embarcation.

Poursuivant, il ajoute : « pour ce qui concerne la définition des actes terroristes, il ne s’agit pas de qualifier une activité humaine comme étant acte terroriste. Sont considérés comme actes terroristes, lorsque ceux-ci sont commis intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective dans un but d’intimider la population, de troubler gravement l’ordre public, le fonctionnement normal d’un gouvernement, d’institutions internationales ou de contraindre des organisations d’accomplir un acte ou de s’abstenir d’accomplir un acte par la terreur », note le ministre.

Et d’ajouter : « D’ailleurs, l’article 279-1 liste les différentes infractions qui, lorsqu’elles sont commises de cette manière, donnent lieu d’actes terroristes. Cela signifie que lorsque vous commettez un meurtre ou lorsque vous commettez des violences ou vous faites des dégradations de biens, pris individuellement, ces actes ne peuvent pas être qualifiés d’actes terroristes. Mais lorsqu’ils ont commis intentionnellement en lien avec une entreprise individuelle ou collective dans un but d’intimidation ou de troubler gravement le fonctionnement normal des institutions, on est en présence d’actes terroristes ».

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