Avortement médicalisé au Sénégal : Jamra s’y oppose et fait une proposition
Il faudra beaucoup de détermination pour faire passer une loi visant à légaliser l’avortement au Sénégal. Et pour cause, des ONG comme Jamra ne sont pas prêtes à laisser le champ libre aux féministes pour qu’elles déroulent leur plan. L’organisation dirigée par Mame Matar Gueye critique les initiatives des féministes pour la légalisation de l’avortement médicalisé, à travers des affiches ou des spots qu’elles publient dans les médias. Pour eux c’est une de manipulation.
Il accuuse ces féministes, d’être de mèche avec des lobbies maçonniques qui les encouragent et les financent pour mener cette compagne médiatique en faveur de l’avortement médicalisé.
Ainsi, en partenariat avec le Comité de défense des valeurs morales, le Syndicat des travailleurs de la Santé, l’Union nationale des Parents d’Élèves et d’Étudiants du Sénégal, dirigée par Abdoulaye Fané, ils ont décidé de porter la réplique aux Organisations féministes, qui persistent sur la légalisation de l’avortement médicalisé au Sénégal, en faisant face à la presse ce jeudi.
Les président de l’ONG Islamique JAMRA, dans le cadre de cette conférence de presse a fait un plaidoyer à l’endroit du gouvernement sénégalais.
En effet, pour une résolution définitive de ce problème, il a suggéré que l’État prenne exemple sur la stratégie adoptée par la France, concernant le traitement des sujets de cette envergure.
« La maîtrise des nouvelles technologies ainsi que les récents progrès de la science médicale ont conféré à l’Homme une souveraineté plus étendue sur les lois de la Nature, au point de l’inciter à la manipulation de la vie, fécondations in vitro, inséminations artificielles, congélations d’embryons, bébés-éprouvettes, mères-porteuses ou à la destruction de la vie, euthanasie, avortement l’émergence d’organismes paraétatiques, comme le « Comité consultatif d’éthique pour les sciences de la Vie et de la Santé », en France, qui font office de garde-fous, en tempérant au besoin les ardeurs de la recherche scientifique, pour prévenir d’éventuels dérapages, mérite d’être salué ».
Selon JAMRA, l’absence, au Sénégal, d’une structure consultative analogue ne serait pas étrangère à la controverse qui agite présentement le champ public, suscitée par certaines organisations féministes, sur l’opportunité de dépénaliser l’interruption volontaire de grossesse (Ivg).
Ce comité comportera en son sein, des médecins, des juristes, mais aussi des religieux, qui pourront se concerter pour apporter des solutions à ces situations…