Cheikh Mahi Cissé : «après les prières commémoratives de la naissance du prophète Mouhamed (PSL), nous espérons que cette pandémie sera définitivement hors de la planète»
Plus que quelques jours pour célébrer la grande nuit tant attendue par le monde musulman : celle de l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamed, (Paix et Salut sur lui).
À l’instar d’autres foyers religieux, Médina Baye va jouer sa partition. Elle va accueillir, comme chaque année, des milliers de fidèles venant d’horizons divers, car le fondateur de la Fayda Tidianiya comme on l’appelle, est international.
Cette année, la commémoration de cette nuit sera aussi faite dans un contexte sanitaire particulier, comme celle précédente. Même si la tendance est à la baisse ces derniers jours, la riposte est toujours d’actualité. C’est pourquoi Médina Baye compte, même si elle fête la nuit, se conformer aux recommandations sanitaires toujours en vigueur.
Dans un entretien accordé aux confrères du journal « L’Observateur », le porte-parole de la famille s’est confié sur les motivations de l’organisation malgré la pandémie.
« Nous remarquons que malgré le contexte, les gens vaquent à leurs occupations. Il y a un moment, la situation était difficile au point qu’on était obligé de fermer les marchés, mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Durant ces moments de fortes contaminations, le transport était organisé, le nombre de passagers dans les véhicules était limité, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. On avait même fermé les mosquées et les autres lieux de culte pensant que c’est la solution pour éradiquer la maladie », précise le Cheikh.
À en croire le porte-parole de la famille Niassène, ces restrictions peuvent bien s’expliquer en Islam parce que le Prophète a enseigné comment se protéger contre une pandémie. Aussi, poursuit Cheikh Mahi Cissé, « ces enseignements que nous avons pris du Prophète Mouhamed (Psl), nous les avons appliqués dès l’apparition de cette pandémie. Nous avions respecté toutes les dispositions mises en place dans le cadre de la lutte contre cette maladie. Mais quand on s’est rendu compte que c’est un visiteur venu sans être invité, dont on ignore la date de retour, on a décidé de vivre avec ce virus, tout en continuant de respecter les mesures édictées par les autorités sanitaires, à savoir les masques, les gels, le lavage des mains, la distanciation physique. »
Concernant la vaccination, le Cheikh estime également, que des efforts ont été faits. Le Khalife général a pris sa dose de vaccination, l’Imam s’est vacciné, de même que Baba Lamine et tous les autres dignitaires.
Ainsi, Médina Baye a donné l’exemple en étant parmi les premiers à se faire vacciner et a initié beaucoup de fidèles qui ont suivi en prenant leurs deux doses.
« Nous pensons, après cela, avoir le droit d’organiser le Gamou, surtout que la maladie a considérablement régressé au Sénégal. Aujourd’hui, les écoles sont ouvertes et elles sont fonctionnelles tous les jours. Les marchés, également qui accueillent du monde tous les jours, sont ouverts.
Pour le déroulement du Gamou cette année, la cité religieuse de Médina Baye entend aussi s’y prendre dans le respect strict des mesures barrières. C’est d’ailleurs, selon Cheikh Mahi Cissé, une bonne occasion pour implorer le Bon Dieu, par des prières, afin que cette pandémie puisse disparaître de la terre.
« Nous avons espoir qu’avec toutes les prières qui seront formulées à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète, la Covid-19 va définitivement disparaître de la planète. Nous allons prier pour tout cela, mais le respect des gestes barrières est un élément à ne pas négliger », dira le religieux convaincu…