Justice

Attaque contre la veuve de Bethio : les avocats de Aïda Diallo parlent de tentative d’assassinat

Sokhna Aïda Diallo
Aïda Diallo

La vie de Aïda Diallo est elle en danger ? A-t-on essayé d’attenter à sa vie ? Selon les premières impressions des enquêteurs, l’incident survenu dans la nuit du 17 au 18 octobre est une tentative de vol qui a foiré. Cependant, selon les conseils de la dame, il s’agit d’une tentative d’assassinat contre leur cliente. Mes Khoureichy Bâ et Bamba Cissé sont en train de travailler sur la plainte qu’ils comptent déposer bientôt.

Dans la nuit du 17 au 18 octobre courant, alors qu’on était à la veille du mawlid, des individus, une quinzaine, se sont introduits au domicile de Sokhna Aïda Diallo à la «Résidence Cofel». Selon Me Khoureichy Bâ qui relate les faits sur sa page Facebook, les visiteurs étaient armés jusqu’aux dents «portant des armes de poing et des fusils à pompe».

«Très calmes, disciplinés et apparemment bien entrainés, les éléments du commando ont escaladé le mur d’enceinte dans la pure tradition des ninjas pour foncer sur les jeunes vigiles en faction à l’intérieur de la maison et les neutraliser en quelques poignées de secondes», relate la robe noire.

Selon Me Bâ toujours, ils ont ligoté les vigiles et leur ont fait subir des sévices afin qu’ils leur indiquent l’endroit où se trouve la dame Aïda Diallo. Mais ces derniers ont refusé, malgré leur supplice. C’est sur ces entrefaites qu’un jeune qui était allé prendre un café est intervenu, alertant le voisinage. Les disciples se sont ainsi opposés farouchement aux assaillants qui se sont repliés.

C’était loin d’être fini puisque le lendemain, jour du Mawlid, trois jeunes armés vont être arrêtés «avant même tout commencement d’exécution de leur projet funeste d’attenter à la vie de Sokhna Aïda Diallo», poursuit l’avocat. Selon toujours Me Bâ, les trois jeunes confiés aux gendarmes pour éviter un lynchage ont été relâchés, tout comme l’un des commandos, arrêté parce qu’il est supposé être un malade mental.

Me Khoureichy Bâ : «il n’y a aucun doute, les assaillants armés voulaient attenter à la vie de Sokhna Aïda Diallo. C’est un projet d’assassinat»

Pour l’avocat «d’aucuns veulent instaurer» que les commandos seraient juste passés pour voler. «Curieux voleurs qui n’ont rien emporté, se contentant de détruire sur place les téléphones confisqués à leurs victimes en les écrasant ou les jetant dans un seau ou alors en lançant dans leur retraite le dernier à la porte du cimetière…», raconte, dépité, l’avocat. Pour lui, il n’y a aucun doute, les assaillants armés voulaient attenter à la vie de Sokhna Aïda Diallo. C’est un «projet d’assassinat», une «tentative avortée de cambriolage», dont les auteurs sont justiciables devant «la seule juridiction criminelle».

Me Bamba Cissé : «Le débat n’est pas de savoir ce qu’ils faisaient là-bas ! L’acte lui même est criminel. La plainte sera bientôt déposée»

Me Bamba Cissé n’en dit pas moins. Constitué aux côtés de Me Khoureichy Bâ pour assurer les intérêts de Aïda Diallo, Me Cissé considère que les faits sont tout simplement criminels. «Le mobile c’est ce qui justifie l’acte. Mais indépendamment du mobile, c’est des faits criminels. Le fait d’escalader le mur la nuit pour entrer dans le domicile d’autrui avec une arme, est un crime. C’est passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Quel que soit le mobile. C’est cela qui est scandaleux ! Le débat n’est pas de savoir ce qu’ils faisaient là-bas ! L’acte lui même est criminel !», martèle Me Cissé. Il assure que la plainte sera bientôt déposée.

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