[Tribune] 16 déc 2019 – 16 déc 2021 : Ahmeth Saloum Boye à jamais dans les coeurs – Par Pape Diabel BADIANE
Au village de Koutal, on ne saurait jamais oublier le nom de Ameth Saloum Boye, leur père, frère et ami qui ne cessait de les soutenir, de les accompagner et de les encadrer. Comme chaque année, le défunt organisait une cérémonie de fin d’année dédiée aux fils des lépreux, une fête qui réunissait tous les habitants de cette localité. Ils vécurent plus qu’une stigmatisation mais grâce aux actions sociales de leur ami M. Boye, parfois ils oubliaient même leurs difficultés. C’était une personne exceptionnelle. Que la terre lui soit légère!
L’ancien député a marqué l’histoire politique du Sénégal par son militantisme depuis les années Senghor. Son deuxième nom, Saloum, lui colle bien puisque ce natif de Malem Hodar, dans le Ndoucoumane, a servi en tant qu’instituteur à Koutal, à Guinguinéo, puis à l’école Ndangane de Kaolack, mais aussi successivement au lycée Van Vollenhoven comme surveillant général et au lycée de Kaolack. Et déjà en 1973, rapportent Momar Coumba Diop et Mamadou Diouf dans leur ouvrage Le Sénégal sous Abdou Diouf : Etat et société, il a été élu député au titre de la Commission nationale du Mjups (Mouvement des jeunes de l’Union progressiste sénégalaise).
Cosapad, c’est lui
Et c’est parti pour une carrière socialiste. En effet, dans un contexte de transition entre Senghor et Diouf, Ahmed Saloum Boye va mettre en place, le 31 janvier 1982, le fameux Cosapad (Comité de soutien à l’action de Abdou Diouf) qui avait besoin de «consolider son pouvoir», comme le soulignent Diop et Diouf. Le Cosapad, qui a fini par indisposer les caciques du Ps, a fini par rejoindre le Ps lors du congrès en 1984. Le défunt qui a été président du Conseil rural de Malem Hodar a cheminé avec le Ps jusqu’à la défaite de Diouf en 2000.
«Cher maître,
Voilà déjà 02 ans que tu nous as quittés pour un monde d’amour et de paix. Et depuis ton départ, nous avons tous réalisé combien nous pouvions t’aimer.
Chaque jour tu occupes une place de choix dans nos cœurs. Avec ce regret, celui de ne pas t’avoir dit assez souvent « Maître, je t’aime. » Nous savons qu’un jour nous aurons tous la chance de nous reprendre… et peut-être de te connaître un peu mieux. D’ici là, veille sur nous tous et n’oublie pas de nous préparer notre place ! Nous t’embrassons très fort.
M. BOYE faisait partie des hommes les plus éclairés, les plus nobles, les plus généreux.
Ce grand homme était un homme bon et le meilleur des hommes.
Je disais hier que la perte d’un tel personnage était pour nous un grand vide.
Il est toujours difficile de résumer la vie d’un homme en quelques lignes.
Une vie aux services des autres ne l’a pas empêché de rester très attentif et proche des siens. Ils a été un père, un oncle et un grand père attentif pour beaucoup de personnes,
Sa joie était de voir que ses enfants, ses amis avaient trouvé leur chemin et construit leur propre famille.
Cet hommage revêt pour moi une signification particulière,
Le plus bel hommage que nous puissions rendre à cette personne humble, joviale, généreux, c’est de nous montré digne de son legs.
C’est un plaisir pour moi de vous rendre hommage mon cher maître.
Repose en paix », a écrit
Pape Diabel BADIANE