Justice

Affaire de la banque atlantique : le camp de Aly Roze accuse le juge Ousmane Kane, la Cour suprême statue sur le dessaisissement de Kaolack mercredi

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Cour d'appel de Kaolack - Photo klinfos

Le feuilleton Aly Rose-Banque Atlantique est loin de connaitre son dénouement. Avant-hier, le Premier président de la Cour d’appel de Kaolack s’est penché sur le dossier et a débouté l’opérateur économique de toutes ses demandes. Ce qui fait perdre à l’homme d’affaires 1 milliard et 150 millions de nos francs. Mais, de sources sûres, Aly Roze ne va pas abandonner. Il va revenir à la charge par un pourvoi en cassation. Et l’opérateur économique va scruter du côté de la Cour suprême qui va statuer sur sa requête aux fins de dessaisissement de la Cour d’appel de Kaolack. Ce sera le 5 janvier prochain.

La décision rendue hier par le Premier président de la Cour d’appel de Kaolack dans l’affaire opposant Aly Roze à la Banque Atlantique n’est que la fin d’un acte qui va déboucher sur l’ouverture d’un autre acte qui sera posé, dans ce feuille-ton presque interminable. En effet, de sources sûres, l’opérateur économique est loin d’abdiquer. Il va saisir la Cour suprême d’un pourvoi en cassation contre l’arrêt du juge Ousmane Kane.

Selon nos informateurs, l’attitude du Premier président de la Cour d’appel de Kaolack est une sorte de défiance vis-à-vis de l’autorité suprême, en l’occurrence la haute juridiction qui, en avril 2020, avait rendu un arrêt à la suite d’une audience de rabat ; et dans ledit arrêt, les chambres réunies avaient cassé sans renvoi. Les juges suprêmes avaient ainsi mis fin à cette affaire qui ne pouvait pas faire l’objet de rétractation, si l’on en croit nos sources. Pourquoi Ousmane Kane a voulu vaille que vaille revenir sur cette affaire, alors que la Cour suprême a tranché ? s’interroge-t-on.

Et ce n’est pas tout, si l’on en croit nos interlocuteurs ; si les six magistrats ont été conduits devant le conseil de discipline, par rap- port à cette affaire, c’est simple- ment parce qu’ils s’opposaient à la volonté manifeste du Premier président de la Cour d’appel de Kaolack de passer à la rétraction. On peut se demander, à juste raison, pourquoi l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj) a alors demandé le renvoi des magistrats devant le Conseil de discipline après avoir blanchi Ousmane Kane ? Peut-être que l’issue de l’audition du dudit conseil nous édifiera.

Quoi qu’il en soit, Aly Roze n’est pas près de lâcher cette affaire. L’homme d’affaire avait saisi la Cour suprême pour récuser le Juge Ousmane Kane et trois autres magistrats. Mieux, il avait demandé le dépayse- ment de l’affaire. En clair, que le dossier soit examiner par une autre Cour d’appel dans une autre région que Kaolack. La haute juridiction statue sur sa requête le 5 janvier prochain. Le fait est que Ousmane Kane a déjà statué sur l’affaire. La balle est dans le camp de la haute juridiction.

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