[Tribune] J’ai choisi le « mbarane », pour quelles raisons? – Par Lagina Gomis
Être femme dans le monde actuel demande des sacrifices, de la dignité, de la retenue…
Étant le fait, pour une femme, de sortir avec plusieurs hommes en même temps, le » mbarane » est plus que d’actualité à l’approche des fêtes.
Les Femmes collectionnent des compagnons dans le but de leur soutirer de l’argent, satisfaire leur désir sexuel où se payer des objets et vêtements de luxe.
Les raisons qui poussent les femmes à s’adonner à cette pratique sont multiples.
Quand certaines sont à la recherche du plaisir personnel, d’autres, par mimétisme ou par influence, se laissent entraîner dans une pratique qui laisse à désirer.
L’influence des télénovélas brésiliennes n’est pas à négliger. Bien qu’étant de la fiction, nombreuses sont les femmes qui tombent dans le jeu en se mettant dans la peau de ces héroïnes qui ne font qu’incarner un personnage créé de toutes pièces.
Au lieu de se retrousser les manches et d’aller travailler – il n’y a pas de sot métier, dit l’adage – on choisit d’accrocher un Sugar Daddy capable d’offrir le voyage à Dubaï, louer un appartement meublé dans les quartiers huppés, donner de l’argent. La facilité devient le leitmotiv de ces amatrices de la prostitution.
Généralement, la pauvreté est invoquée comme excuse. Légère et peu fondée, dirons-nous. Combien de personnes nées sans cuillère d’argent ont réussi dans la vie à force de se battre dignement ? Des modèles il n’en manque pas dans ce pays. L’indigence ne saurait donc justifier la pratique du mbarane ?
Ce qui est plus déplorable, c’est l’attitude des mères qui poussent leurs filles, malgré elles, dans les bras d’hommes riches sans scrupules : « Ce que nous n’avions pas pu avoir dans notre jeunesse , c’est l’occasion de l’avoir avec nos filles » argumentent-elles. .
Tout est question de choix cependant.
Comme l’a chanté le défunt parolier Thione Ballago Deck » yalla da bind domou Adama té yémale wou léne »
Une phrase qui mérite réflexion.
Lagina Gomis