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Coup d’Etat manqué à Bissau : voici «Cherninho», l’homme qui a sauvé la mise à Embalo

Coup d'Etat manqué à Bissau : voici «Cherninho», l’homme qui a sauvé la mise à Embalo
Cherno Barry alias Cherninho, chef de la sécurité du président Umaro Sissoco Embalo

On en sait un peu plus sur l’attaque menée par un commando lourdement armé contre le palais du gouvernement où se trouvait Umaro Sissoco Embalo, hier (mardi 01 février, Ndlr) à Bissau. Si le président guinéen a échappé miraculeusement à une tentative de coup d’Etat, il le doit à la riposte énergique de sa garde rapprochée.

Parmi les fidèles du Président, un homme s’est particulièrement distingué. Alors qu’Embalo et son Premier ministre Nuno Nabiam étaient en très mauvaise posture, Cherno Barry alias «Cherninho » (le petit Cherno), chef de la sécurité du chef de l’Etat guinéen, l’a exfiltré à bord d’un véhicule blindé en défonçant le portail du palais du gouvernement, semant la débandade chez les assaillants. Jouant son va-tout, il a pu manœuvrer sous les tirs, alors que le commando bloquait plusieurs issues pour empêcher l’arrivée de renforts.

Un climat délétère régnait à Bissau depuis quelques semaines. Le président Embalo, lui-même général de brigade de l’armée bissau-guinéenne qui redoutait un coup de force, avait pris les devants en envoyant un contingent, trié sur le volet, se former en Turquie chez le président Erdogan avec qui il entretient de très bonnes relations et auprès du Président Sassou Nguesso qui est l’un de ses parrains et mentors.

En échappant de justesse à un coup d’Etat qui aurait pu lui être fatal, Umaro Sissoco Embalo a évité le sort funeste de l’un de ses illustres prédécesseurs. Pour le moment. Lorsqu’en mars 2009 un commando venu de Mansoa a attaqué la résidence du président João Bernardo « Nino»Viera suspecté d’avoir commandité la mort de son vieil rival, le général Tagme Na Way, pulvérisé dans son bureau par une bombe, il ne lui avait laissé aucune chance.

L’ancien féroce commandant en chef du maquis du Paigc, héros de la guerre de libération, avait été éventré à coups de machettes, sous les yeux de sa femme. Le président Wade, après avoir évacué à l’hôpital Principal de Dakar un des survivants de la boucherie, avait dû envoyer un chirurgien militaire à Bissau pour rendre « présentable » la dépouille de Nino…

Source : Facebook/Barka Ba

Boucar Diouf

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