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[Tribune] Elections locales : la grande désillusion de Yéwwi Par- Samuel Sarr

Samuel Sarr
Samuel Sarr, président du LSS

Le scrutin législatif du 23 Janvier dernier a révélé des enseignements très importants sur les forces en présence dans le champ politique, sur l’appréciation du bilan du président de la République par les sénégalais et sur le rejet effectif d’une certaine opposition vicieuse, insolente et incompétente. La belle victoire de BENNO a été comme une gifle pour elle. Toutefois, des enseignements doivent être tirés de ce scrutin pour mieux aborder les élections législatives avec plus de sérénité afin de pouvoir consolider les acquis aux Législatives.

1er ENSEIGNEMENT:
La parfaite organisation des élections et l’acceptation des résultats par les forces en compétition ont démontré que le Sénégal dispose d’un système électoral crédible et performant contrairement aux autres pays de la sous-région où les élections sont souvent sources de tensions du fait du rejet constant des résultats par la classe politique.

Le Ministère de l’Intérieur, la Direction Générale des Election et l’Administration générale ont encore réussi. Ceci est une réponse à l’opposition prompte à accuser le pouvoir. Le débat autour du fichier électoral n’a plus sa raison d’être. Le Sénégal dispose d’un fichier qui garantit des scrutins transparents et démocratiques. C’est le lieu de féliciter la Direction Générale des Elections (DGE) qui a manifestement été à la hauteur de sa mission. L’organisation matérielle du scrutin a été sans défaut si, on se fonde sur l’attitude des opposants eux-mêmes, après la publication des résultats provisoires.

Les opposants doivent alors cesser d’être de mauvais perdants à chaque fois qu’ils sont dans une posture inconfortable. En 2019, c’est avec ce même fichier que le président de la République a été réélu. Même s’ils avaient rejeté les résultats en prenant le fichier comme prétexte, aujourd’hui, certains candidats de l’opposition élus avec ce même fichier, se taisent pour ne pas apparaître ridicules. Alors, qu’ils s’arment de bonne foi et qu’ils cessent leurs accusations infondées contre le pouvoir, quand la situation ne les arrange pas.

2e ENSEIGNEMENT
Les électeurs ont adhéré à la politique du président Macky SALL en accordant à sa coalition près de 02 millions de voix. Globalement, la coalition présidentielle a obtenu la majorité des voix dans le plus grand nombre de départements. Cela traduit une confiance renouvelée à l’égard du président de la République. Malgré les manipulations contre le gouvernement, les intoxications autour de la dépénalisation de l’homosexualité en complicité avec une partie de la presse et l’acharnement aveugle d’une certaine race d’opposants, les électeurs ont su garder toute leur lucidité devant les urnes. Les chiffres ont démenti toute cette campagne de presse dont le but, c’était d’inventer une victoire médiatique de la coalition de l’opposition.
Il est vrai que le président Macky SALL n’a jamais gagné une élection dans ces localités : Dakar, Ziguinchor, Thiès et Diourbel. Les perdre n’affectera alors en rien sa majorité et les résultats de la présidentielle de 2019 l’ont confirmé. D’ores et déjà, il est heureux de remarquer, non sans fierté, que les sénégalais demeurent confiants à l’égard du président de la République. Il ne pouvait pas en être autrement face à ces importants défis relevés en quelques années par le Sénégal. Sur le plan économique, le Sénégal est cité en exemple par la Banque mondiale et le FMI qui ont salué la bonne tenue des finances publiques avec une politique de relance de l’économie cohérente et pertinente. Du fait de la stabilité de notre pays, les perspectives économiques sont plus que rassurantes, c’est du moins la conclusion faite par les partenaires au développement.
A la fin de sa mission pour l’année 2021, le FMI a déclaré : « L’équipe du FMI salue les efforts soutenus des autorités pour renforcer la sécurité sociale, notamment en institutionnalisant le dispositif de protection sociale et en élargissant la base des bénéficiaires. Elle encourage les autorités, dans le cadre des transferts monétaires du Programme national de Bourse de sécurité familiale, à adopter les paiements mobiles, plus fiables et plus rapides». L’organisation ajoutera que «les perspectives du Sénégal à moyen terme sont favorables».
Toujours selon le FMI, «la croissance du PIB devrait s’accélérer pour s’établir à 5 ½ % en 2022, puis atteindre un pic de 10 % en 2023–24 avec le démarrage de la production pétrolière et gazière, avant de se stabiliser autour de 6 % à moyen terme. Le projet de loi de finances 2022 est axé sur l’accroissement des dépenses sociales prioritaires et vise un déficit de 4,8 % du PIB ».
Du fait de la bonne tenue des finances publiques, avec la maîtrise de l’ardoise de la dette, la stabilité dans le secteur de l’énergie et l’accroissement de la production agricole surtout et les engagements des partenaires financiers, le Gouvernement a pu réaliser plusieurs projets structurants. Le Ter, le Stade du Sénégal, la pérennité des bourses familiales, la prise en charge médicale, la mise à disposition du pont de Marsassoum, le lancement du pont de Rosso etc…, sont autant de projets qui vont soulager les populations.

Les électeurs ont massivement voté pour BENNO parce que, près de 600 milliards sont injectés dans le programme d’accès universel de l’électricité pour l’électrification des villages. En outre, l’électrification rurale a touché 1300 localités à basse tension et 1500 km de ligne moyenne tension rien qu’en 2018, soit 200.000 ménages dans le cadre du PUDC. En plus, 2000 autres villages ont été électrifiés dans le cadre de la phase II du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) sans oublier le programme des 115.000 nouveaux lampadaires solaires. L’accès à l’eau est aussi au cœur de la gouvernance du président Macky SALL, car des milliers de villages ont été connectés dans le réseau hydraulique national.
Ces réalisations ont positivement impacté le score de BENNO au niveau national, car les électeurs ont voulu poser un acte de reconnaissance à l’égard du président de la République. C’est cette dynamique qui sera poursuivie jusqu’en 2024…

3e ENSEIGNEMENT
La réduction des scores de BENNO dans certaines zones urbaines du pays s’explique par des contradictions internes. D’où l’urgence d’inviter les responsables de la coalition et de l’APR à resserrer les rangs en perspectives des élections législatives.
Les qualités premières d’un acteur politique c’est la générosité, l’ouverture, la discipline, le partage et l’abnégation. Celles-ci, ne doivent pas faire défaut aux responsables de la coalition. Sans ces qualités, il est impossible de faire des miracles électoraux. Les responsables de l’APR et de BENNO doivent tirer vers la même direction et avoir des objectifs communs dernière leur leader charismatique le président Macky SALL qui a toutes les raisons d’être satisfait aujourd’hui des résultats.
Ces rivalités enfantines sont à l’origine des listes parallèles qui ont corrodé le suffrage de certaines listes. Etait-il possible pour la coalition présidentielle de gagner les élections à DAKAR, face à deux, trois voire quatre listes de BENNO dans un même département ? En politique, l’addition est la meilleure des formules et non la soustraction.
Il va falloir apporter des correctifs pour redynamiser les troupes surtout dans les zones de basse influence pour BENNO. Les responsables de la coalition doivent se retrouver pour investir le terrain afin de consolider aux législatives, cette victoire que BENNO vient d’obtenir aux locales.

4e ENSEIGNEMENT
Au lendemain des élections, l’euphorie a chuté chez les dignitaires de YEWWI. Ils se sont rendu compte de leur incapacité à pouvoir battre BENNO. Cette belle victoire de la coalition au pouvoir a flagellé leur moral. C’est la grande désillusion de YEWWI qui croyait, qu’avec la complicité de sa presse et de ces influenceurs, pouvait prendre le dessus sur BENNO. Malheureusement, pour eux, car les sénégalais lucides, savent faire la part des choses face à ce contingent de sans-emplois à la recherche de sinécures dans les mairies…
Retenez juste que les Mairies de Dakar, de Ziguinchor, de Thiés etc… seront des centres de recasement de chômeurs affamés qui risquent d’engloutir les maigres moyens de ces collectivités.

Il faudra surveiller la gestion du foncier surtout dans la région de Ziguinchor, car Ousmane Sonko est capable de brader toutes les terres de cette région comme il l’a fait au niveau de la Foire de Dakar et aux Almadies 2.

Les ténors de cette coalition notamment Barthélémy DIAS et Ousmane SONKO se sont précipités pour se faire investir dans l’unique but d’échapper à la justice. Certes le temps des politiques n’est pas celui de la justice. Toutefois, il ne faudra pas que la gouvernance judiciaire du pays souffre de la turpitude de ces deux délinquants, qui croient qu’en accédant à ces responsabilités locales, pourraient échapper à la justice. Rappelons juste qu’il s’agit de deux affaires privées qui concernent deux familles : Ndiaga DIOUF et Aida SARR.

Dakar va souffrir de la mauvaise image de son maire appelé à représenter la capitale sénégalaise au niveau des instances internationales comme l’Association des Maires Francophones, Association des Maires d’Afrique etc… Devant ses pairs, Barthélémy DIAS traînera l’image d’un maire aux mains tachées de sang de Ndiaga DIOUF. C’est l’image du Sénégal qui en reçoit un sacré coup. En plus, l’homme traîne des carences inquiétantes du fait de son manque de compétence et de son niveau d’étude stoppé au seuil du BFEM. Dakar de Lamine GUEYE et de Lamine DIACK ne mérite pas ce profil régressif de maire…

L’autre abruti a été élu Maire de Ziguinchor. Ousmane Sonko qui ne cesse de souffler sur les braises, accusé de viol par une jeune fille qui a l’âge de sa fille ainée, se retrouve à la tête d’une ville qui a connu plusieurs années de crises. Heureusement, depuis 2012, la paix est revenue mais elle est encore très fragile. L’affaire Adji SARR ne peut pas être éteinte par l’élection de Sonko à la tête de la mairie. Il faut que justice se fasse, c’est la moindre des choses pour une citoyenne qui se plaint.

Ce fut une erreur regrettable que de porter ces deux gavroches à la tête des mairies comme Dakar et Ziguinchor. Ces villes méritaient mieux lorsqu’on voit toutes ces personnalités de qualité qui étaient dans la course.

5e ENSEIGNEMENT
Après la victoire de BENNO à ces élections locales, il va falloir consolider les acquis, et aller à l’assaut de l’Assemblée nationale. Déjà, le score obtenu au terme des locales, suffit à offrir la majorité parlementaire à la coalition présidentielle. Par conséquent, la victoire aux législatives est quasi acquise. Alors, les dissidents de l’APR et de BENNO doivent revoir leur posture afin de rejoindre les rangs pour une victoire éclatante aux prochaines élections législatives. En attendant, dégustons cette belle victoire aux locales.

Samuel A Sarr
Ancien ministre d’Etat
Président du Parti Libéral Social Sénégalais

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