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Assemblée nationale : Moustapha Niasse tire sa révérence aujourd’hui

Moustapha Niass
Moustapha Niass, président de l'assemblée nationale

Clap de fin pour Moustapha Niasse. Le président de l’Assemblée nationale a, en effet, présidé la deuxième institution de la République pour la dernière fois aujourd’hui. Après 12 ans passés au perchoir, Moustapha Niasse fait ses adieux à l’Assemblées nationale. Mais Moustapha Niasse ne fait pas que tirer sa révérence de l’Assemblée nationale, l’ancien socialiste devra sans nul doute prendre sa retraite politique, a appris Klinfos.com de responsables de son parti, l’Alliance des forces de progrès (Afp).

Son mandat terminé, Moustapha Niasse n’a pas été investi sur les listes de BBY pour les législatives du 31 juillet 2022. Il ne figure ni sur la nationale dirigée par Aminata Touré ni sur la départementale de Nioro dirigée par Aly Mané.

Il s’agit d’une retraite de Niasse de la scène politique. « Je me retire de la vie politique », a-t-il confié au journal Le Soleil. Niasse ne va pas seulement quitter l’Hémicycle. En effet, Moustapha Niass ne sera plus secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (AFP) à partir du premier trimestre de 2022.

L’adieu aux « armes » d’un monstre sacré qui a consacré une soixantaine (1960-2022) de vie politique. Moustapha Niasse (né le 4 novembre 1939 à Keur Madiabel) est un homme d’État sénégalais. Premier ministre en 1983 et entre 2000 et 2001, il préside depuis 2012 l’Assemblée nationale.

Portrait

Après une carrière dans la haute fonction publique où il a été directeur de cabinet du président Léopold Sédar Senghor, Moustapha Niasse, né le 4 novembre 1939 à Keur Madiabel dans la région de Kaolack, est nommé ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Environnement le 15 mars 1979 et ministre des Affaires étrangères le 19 septembre 1979, puis Premier ministre en avril 1983 pour un mois.

En juin 1993, il redevient ministre des Affaires étrangères jusqu’en juillet 1998 où il est nommé représentant du Secrétaire général des Nations unies dans les pays des Grands Lacs. En 2000, il est candidat de l’Alliance des forces du progrès (AFP) à l’élection présidentielle. Il arrive en troisième position au premier tour organisé le 27 février 2000 avec 16,8 %. À la suite de la victoire d’Abdoulaye Wade, il est nommé Premier ministre. Le 12 juin 2002, le Secrétaire général des Nations unies le nomme envoyé spécial pour aider les parties congolaises à parvenir à un accord inclusif sur le partage du pouvoir durant la transition en République démocratique du Congo1. Il est nommé en 2005, par le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, membre du Haut Conseil pour l’Alliance des Civilisations2,3.

Le 19 décembre 2006, la Coalition Alternative 2007, regroupant 10 partis politiques de l’opposition, a désigné Moustapha Niasse comme candidat pour l’élection présidentielle de 20074. Le 25 février 2007, lors du premier tour de l’élection présidentielle (qui voit la réélection du président Wade), il obtient 203 129 voix, soit 5,93 % des suffrages exprimés, selon les résultats définitifs annoncés par le Conseil constitutionnel le 11 mars suivant.

Moustapha Niasse a également créé plusieurs entreprises dont International Trading Oil and Commodities.

Moustapha Niasse est l’un des candidats en lice pour l’élection présidentielle sénégalaise de 20125. Sa candidature est portée par la coalition Benno Siggil Senegaal composée de 49 partis politiques, mouvements citoyens et individus signataires du Pacte d’engagement éthique et démocratique.

Le 30 juillet 2012, il est élu président de l’Assemblée nationale avec 126 voix sur 146 votants. Son unique adversaire, Oumar Sarr, du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) obtient 17 voix, au terme de ce scrutin sanctionné par trois bulletins nuls. Moustapha Niasse était la tête de liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, mouvance présidentielle) aux élections législatives du 1er juillet 2012.

Abdoulaye NDIAYE

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