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Burkina Faso : la demande de pardon très tardive de Blaise Compaoré à la famille de Thomas Sankara

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Blaise Compaoré - Thomas Sankara

Au Burkina Faso, l’ancien président de la République renversé par l’insurrection de 2014, Blaise Compaoré a demandé pardon à la famille de Thomas Sankara qu’il a assassiné pour prendre le pouvoir. Une demande de pardon très tardive si on connait tout ce que crime de sang remonte au 15 octobre 1987.

35 ans après son crime (coup d’Etat militaire ayant emporté le président Thomas Sankara) l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré, condamné par contumace à perpétuité pour l’assassinat en 1987 de son prédécesseur Thomas Sankara, a « demandé pardon », à la famille de ce dernier mardi, dans un message à ses compatriotes.

« Je demande pardon au peuple burkinabè pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère et plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Sankara… J’assume et déplore du fond du coeur, toutes les souffrances et les drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m’accorder leur pardon », a déclaré l’ancien chef de l’Etat.

Rappelons que Blaise Compaoré, 71 ans, était arrivé au pouvoir en 1987 à la faveur d’un putsch qui avait coûté la vie au président d’alors, Thomas Sankara. En avril dernier, celui qui est également accusé d’avoir fait assassiné le journaliste Norbert Zongo a été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour son rôle dans cet assassinat.

Blaise Compaoré vit depuis en Côte d’Ivoire depuis qu’il a été renversé par la rue en 2014. Mais il a pu faire un bref retour de quelques jours dans son pays, début juillet, sans être arrêté. Son frère François Compaoré également cité dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo vit en exil en France. Son extradition est demandée par la justice burkinabé.

Abdoulaye NDIAYE

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