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A New York : un sommet de la Cedeao sur le Mali et la Guinée

Le président de la Guinée-Bissau et président en exercice de la Cédéao Umaro Sissoco Embalo, lors du dernier sommet de l'organisation, à Accra le 3 juillet 2022. © Nipah Dennis _ AFp
Le président de la Guinée-Bissau et président en exercice de la Cédéao Umaro Sissoco Embalo, lors du dernier sommet de l'organisation, à Accra le 3 juillet 2022. © Nipah Dennis / AFP

Un sommet de la Cédéao très attendu se tient jeudi 22 septembre en fin de journée à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Convoqué à l’initiative de la présidence bissau-guinéenne, il sera essentiellement consacré aux situations en Guinée et au Mali, sources de tensions entre l’organisation régionales et les deux capitales.

Ce jeudi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, se tient un sommet extraordinaire de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest- (Cédéao). Rendez-vous qui devrait être principalement consacré à la Guinée et au Mali.

Apparemment, l’institution ouest-africaine devrait prononcer des sanctions fortes contre les deux pays, dirigés par des régimes militaires. C’est ce que révèle une source diplomatique à Jeune Afrique : « Dans l’un et l’autre cas, pour l’instant, la tendance est au retour de sanctions fortes.

La quasi-totalité des chefs d’État considère qu’à la différence du burkinabé Paul-Henri Damiba, les militaires au pouvoir à Bamako et à Conakry les ont suffisamment menés en bateau. Certains vont jusqu’à souhaiter que soit agitée la menace d’un dépôt de plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) pour les crimes commis contre des populations civiles, notamment au Mali. »

Ce sera l’occasion pour l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi, médiateur de la Cédéao, de briefer les chefs d’État sur sa récente mission à Conakry, fin août : celui-ci devrait lister les points d’accord et de désaccord avec les autorités de la transition guinéenne et faire des recommandations à Conakry et aux États membres.

Le désaccord majeur porte sur la durée de la transition. Pour le président Embalo, les 24 mois convenus ne sont « pas négociables » et l’hypothèse de « lourdes sanctions » est « sur la table ».

S’agissant du Mali, le point de crispation est la question des 46 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet, dont la Côte d’Ivoire demande la libération immédiate. Mais aussi l’application du chronogramme établi à Accra au mois de juillet, en même temps que la levée des sanctions frappant Bamako et devant « conduire à des élections et au rétablissement d’un régime civil » d’ici 2024.

La veille de ce sommet, le chef de la junte guinéenne, Mamady Doumbouya, est arrivé au Mali pour participer à la fête de l’indépendance de ce voisin également dirigé par des militaires.

Abdoulaye NDAO

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