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Examen du budget du ministère des finances : Moustapha Ba décortique les grandes lignes du budget 2023

Moustapha Ba, ministre des finances et du budget
Moustapha Ba, ministre des finances et du budget

Le ministre des Finances et du Budget est revenu sur les grandes lignes du Budget 2023 lors de l’examen de son ministère sectoriel. Une occasion pour revenir sur la politique économique du chef de l’Etat qui a pour ambition, dit-il, d’offrir au Sénégal une croissance soutenue dans le moyen et le long terme avec des taux toujours plus élevés qui permettront de faire des réalisations pour les Sénégalais.

Les rideaux sont tombés sur le marathon budgétaire par le vote du budget du ministère des Finances et du Budget qui s’élève à 369.666.638.517 francs Cfa en autorisations d’engagements et 353.017.122.267 francs Cfa en crédits de paiement adopté à la majorité des députés. Même si les députés de l’opposition ont magnifié la compétence de Mamadou Moustapha Ba, ils ont voté contre à l’exception de certains députés, à l’image Cheikh Abdou Mbacké. Avant l’adoption de son budget, le ministre des Finances est revenu sur les grandes lignes du Budget 2023. «Le Budget de l’Etat pour l’année 2023 est arrêté à 6411,5 milliards, c’est un nouveau record. Le gouvernement ne tire aucune gloire de ce chiffre. C’est juste que le Sénégal avance, que nous sommes sur la bonne voie, malgré les difficultés, les crises et des vents contraires », indique d’emblée le ministre des Finances.

Un budget qui, à l’en croire, vient de la croissance. C’est-à-dire l’augmentation de la richesse nationale sur une année. Cette croissance sera de 10,1% en 2023. «Ce qui permet d’avoir cette croissance, c’est la valeur ajoutée des agents économiques. Cette valeur ajoutée sert à rémunérer le travail, les salariés, le reste revient aux entreprises et aux administrations publiques à travers les impôts et taxes. Cela veut dire, quand il y a croissance, les entreprises et les ménages gagnent plus d’argent et payent plus d’impôts et taxes, notamment la Tva sur la consommation qui a rapporté 913,5 milliards en 2021 dans les caisses du Trésor public», explique Mamadou Moustapha Ba qui révèle que le produit de ces impôts sert à construire des routes, des ponts, de payer les salaires aux fonctionnaires (1273 milliards de salaires prévus pour 2023), e les bourses des étudiants qui sont passés de 28 milliards en 2012 pour atteindre, dit-il, 72 milliards en 2022.

«C’est aussi avec cette croissance qu’on subventionne le riz et le carburant. 2016 à maintenant, 1040 milliards de subvention ont été accordées dans le cadre de la compensation tarifaire des pertes commerciales et de légalisation du prix de l’essence. C’est aussi à la bonne collecte de ces impôts que notre pays inspire confiance à nos partenaires publics comme aux investisseurs privés qui acceptent de mettre leur agent dans notre pays, car ils croient en notre avenir. Donc, si on vous demande si la croissance se mange, répondez sans hésiter : oui », explique l’ancien directeur du Budget.

Offrir une croissance soutenue au Sénégal…

Poursuivant, le ministre des Finances annonce que le déficit budgétaire va se chiffrer à 1045,5 milliards, soit 5,5% du Pib. «C’est un chiffre qui parait élevé, mais ne fait que refléter la violence des chocs exogènes que nous subissons depuis 2020 avec pas moins de six crises», souligne le ministre qui fait remarquer que ce déficit sera financé sans problème. A l’en croire, la note du Sénégal auprès des marchés financiers est bonne car faisant partie parmi les 15 meilleures en Afrique sur les 55 pays.

S’agissant de la dette, il rappelle que le ratio d’endettement projeté à 67.9% du Pib (11447,2 milliards), sera de 64,5% du Pib en 2023 inférieur à la norme communautaire de 70%.

«Nous avons des dettes, c’est parce que nous avons beaucoup d’ambitions pour ce pays et parce que notre capacité de remboursement est excellente. Le Sénégal fait face à ses échéances à court, moyen et long terme, sans difficulté. Dans l’économie mondiale, on ne prête qu’aux riches», dit-il, avant de rassurer que la dette va baisser drastiquement dès l’année 2024 où la dette publique se situera à 63,3%. La tendance va continuer, dit-il, jusqu’à 2027. «61% en 2025, 58,9% en 2026 et 56,9% en 2027», révèle le ministre des Finances.

Revenant sur l’affaire Dmedia, il indique : «cela découle d’un contrôle fiscal qui a démarré en janvier 2021. Un dossier fiscal ne peut pas être traité ici en public», dit-il, avant d’inviter le président de Dmedia à se rapprocher de l’administration fiscale pour trouver un dénouement à ce problème.

Moussa CISS

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