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Macky Sall sur le 3e mandat : « il n’y a pas de débat juridique. C’est ma décision ».

Macky Sall accordant une Interview Bloomberg TV - New York
Macky Sall accordant une Interview à Bloomberg TV - New York

Macky Sall continue de cacher son jeu en ce qui concerne son avenir avenir politique. En partance pour Washington aux Etats Unis d’Amérique pour pour prendre part au sommet USA-Afrique, le président de la République a accordé une interview au journal américian « The New York Times ». Lors de cette entretien qui a surtout porté sur sa présidence à la tête de l’Union africaine. Mais à quatorze mois de la présientielle de 2024, la question de la troisième candidature s’est forcément invité dans les échanges. A ce propos, le chef de l’Etat a assuré que même s’il est normal qu’il est soit critiqué dans son action politique, il est clair que le débat juridique ne se pose. Il dira que s’il dois se représenter ou pas c’est sa décision.

Macky Sall entretient le flou sur ses intentions pour la présidentielle de 2024, alors que la Constitution stipule qu’un président ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Après avoir longtemps évité d’évoquer la question, le président de la République a une nouvelle fois abordé cette question qui rime avec son avenir politique. Accordant, comme à son habitude, une interview à la presse internationale dans le cadre de son voyage aux Usa, le Président Macky Sall s’est épanché sur plusieurs questions d’actualité.

Le chef de l’Etat a en effet accordé une interview au journal américian « The New York Times ». Dans le cadre de cette entretien qui s’est déroulé dans ses bureaux au sein de la présidence de la République si on en croit aux images publiées dans l’article du New York Times, le chef de l’Etat a été interpellé sur la question de son avenir politique. Et le moins qu’on puisse dire c’est que le président Macky Sall ne veut toujours pas de clarifier sa position sur la question du mandat présidentiel. Ce, même si, de plus en plus, des membres de son parti le poussent à briguer un troisième mandat.

« On vous reproche souvent ici au Sénégal de ne pas avoir confirmé que vous ne vous présenteriez plus comme candidat à la présidence en 2024. Entendez-vous ces critiques ? », lui a lancé le journaliste Ruth Maclean, la chef du bureau Afrique de l’Ouest du New York Times, basé au Sénégal. Le président Sall de lui répondre : « Il est normal que je sois critiqué dans mon action politique, pas seulement dans mon travail de président. Il est clair qu’aujourd’hui il n’y a pas de débat juridique [pour savoir s’il peut ou non se représenter]. Maintenant, que je sois candidat ou non, c’est ma décision ». La journaliste d’enchainer : « As-tu décidé? ». Et le président de répondre « Quand je me déciderai, je le ferai savoir au peuple sénégalais ».

Sur les questions liées à sa présidence de l’Union africaine, le président Macky Sall a déclaré qu’il était temps pour le continent d’avoir plus de sièges dans les institutions mondiales. Il a déclaré qu’il doit y avoir plus de places pour l’Afrique au G20 ainsi qu’au Conseil de sécurité des Nations Unies. Dans cette dernière instance, Macky Sall veut deux sièges permanents avec droit de véto. En ce qui concerne le G20, la question est en bonne voie dit-il. Mais, pour le Conseil de sécurité, «le débat est plus difficile.»

« Pour le G20, je pense que c’est sur la bonne voie. Déjà, nous avons un soutien important. La France, la Chine, la Russie et l’Arabie saoudite ont déjà apporté leur soutien. Pour le Conseil de sécurité des Nations unies, le débat est plus difficile. En Afrique, nous sommes 54 pays. Nous voulons deux sièges permanents avec droit de veto. C’est notre position. Le système actuel a été défini en 1946. Il est temps de se pencher sur la configuration globale actuelle. Le monde d’aujourd’hui ne peut pas continuer à fonctionner comme en 1946. La quasi-totalité du continent africain, à l’exception de l’Ethiopie, était alors sous colonisation. Nous n’avions aucune liberté. Nous demandons une gouvernance inclusive. Sinon, le système ne sera plus crédible. Mais ceux qui doivent l’accepter sont d’abord les cinq membres permanents qui ont le privilège du droit de veto. C’est difficile. Mais la représentation doit être améliorée », a fait savoir Macky Sall.

Abdoulaye NDAO

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