Diplomatie

Affaire Pape Alé Niang : l’Onu s’en mêle et interpelle l’Etat

Mary Lawlor onu
Mary Lawlor, rapporteur spécial des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l'homme

L’affaire Pape Alé Niang, du nom du journaliste d’investigation envoyé en prison pour publication d’« informations de nature à nuire à la défense nationale » inquiéte au plus haut niveau. En effet, après la classe politique et la société civile sénégalaise, l’Onu s’en mêle. C’est le rapporteur spécial des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor qui s’y est collé à travers un tweet sur lequel il interpelle l’Etat du Sénégal via son ministère des affaires étrangères.

« Je reçois des informations très inquiétantes sur la détérioration de la santé du défenseur des droits humains et journaliste Pape Alé Niang, en détention au Sénégal et actuellement en grève de la faim. Je demande sa libération immédiate et l’accès aux soins médicaux », a indiqué le rapporteur spécial des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme.

Identifié sur le tweet de madame Lawlor, le ministère sénégalais des affaires étrangères a répondu en commentant le tweet de l’officielle onusienne.

« Monsieur Niang est sous surveillance dans un hôpital. Aucune gravité sur son cas ne nous est signalée. Le Sénégal est un État de droit où les libertés sont garanties sous le contrôle d’un juge indépendant à qui la séparation des Pouvoirs nous interdit de dicter une quelconque conduite », ont répondu les services d’Aissata Tall Sall.

L’état de santé du journaliste d’investigation Pape Alé Niang, réincarcéré il y a deux semaines, est jugé « préoccupant », selon la Coordination des associations de presse du Sénégal.

La détention du journaliste a suscité une vague de critiques de la presse et de la société civile contre les autorités. Le Sénégal est volontiers loué par ses partenaires pour ses pratiques démocratiques, mais les défenseurs des droits humains nuancent cette appréciation.

Le Sénégal est 73e sur 180 au dernier classement sur la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières. Le pays a perdu 24 places par rapport à 2021.

Abdoulaye NDAO

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