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Sénégal : après Ousmane Sonko, une vague d’arrestations dans les rangs de Pastef

Sénégal : après Ousmane Sonko, une vague d'arrestations dans les rangs de Pastef
des responsables de Pastef

C’est à un véritable purges des responsables du parti dissolu Pastef-Les Patriotes qu’on est entrain d’assister. En effet, suite à l’envoie en prison de Ousmane Sonko suivi dans la foulée par la dissolution de sa formation politique Pastef-Les Patriotes, les militants et sympathisants du parti ont décidé de manifester leur colère en envahissant les rues, brulant et saccageant tout sur leur passage. Dans cette violence lutte qu’ils mènent depuis vendredi, les « patriotes » font face à plusieurs arrestations à travers leurs rangs. Dans la journée d’hier, le maire des Parcelles Assainies Djamil Sané, le responsable de Pastef Mbour Ousmane Diop ou encore la coordonnatrice Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS) de Tambacounda Fatima Zahra Wagué ont été arrêté.

Dissolu hier par par décret N° 2023-1407 du 31 juillet 2023 pris par le président de la République Macky Sall, le parti politique les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef-Les Patriotes) n’en a pas pour autant fini avec la justice sénégalaise. Puisque la formation de gauche qui compte déjà « plus de 700 membres en prison », selon ses chiffres, risque de compter dans ses rangs encore d’autres prisonniers. En effet, alors que les militants et sympathisants du parti manifestent leur colère en envahissant les rues depuis l’arrestation de leur leader vendredi, brulant et saccageant tout sur leur passage, ses responsables sont traqués et arrêtés.

Avant hier, c’est l’ancien député libéral devenu membre de la formation dirigée par Ousmane Sonko, Toussaint Manga qui a été arrêté après une convocation de la Division des investigations criminelles (Dic). Toussaint Manga qui a fait l’objet d’un retour de parquet hier est poursuivi pour « appel à l’insurrection et actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ». Pendant ce temps, Me Ngagne Demba Touré, patron de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (Jps) est recherché alors qu’il aurait refusé de répondre à la convocation de la Dic. L’étoile montante de Pastef est en effet, dans le viseur du parquet qui a ordonné son arrestation.

Hier, c’était au tour du maire « Pastéfien » des Parcelles assainies Djamil Sané de se faire arrêté par la Division des investigations criminelles. Selon des informations, le responsable politique du parti Pastef est suspecté d’être le meneur des actes subversifs perpétrés dans sa commune. A Mbour également, un des responsables locaux de Pastef répondant au nom de Ousmane Diop nom a été cueilli par la police de Saly avant d’être déféré au parquet. Il serait poursuivi pour appel à l’insurrection. Toujours à Mbour, des jeunes manifestants ont été arrêtés et déférés pour participation à une manifestation non autorisée et troubles à l’ordre public.

La vague d’arrestations notée dans les rangs du Parti Pastef depuis l’arrestation et le placement sous mandat de dépôt de son leader Ousmane Sonko ne s’arrête pas là. A Tambacounda, dans l’est du pays, c’est la coordonnatrice Jeunesse Patriotique du Sénégal (Jps) qui a été alpaguée par les policiers. Fatima Zahra Wagué, connue par ses multiples sorties via les réseaux sociaux pour répondre à toutes personnes qui critiquent ou parlent du mal sur son leader Ousmane Sonko, a été arrêtée lundi par les éléments du commissariat central de Tambacounda. Elle est accusée d’appel à l’insurrection via les réseaux sociaux. Elle a été déférée ce mardi devant le procureur.

A signaler que le journaliste Pape Alé Niang jugé proche de Pastef-Les Patriotes a été arrêté samedi matin. L’interpellation du patron du site d’informations Dakar Matin qui « a décidé d’observer une grève de la faim » intervenait au lendemain de celle du principal opposant politique, Ousmane Sonko. Pape Alé Niang, voix critique envers le gouvernement, a une nouvelle fois été placé en garde à vue samedi 29 juillet. « Il est poursuivi pour appel à l’insurrection », a annoncé son avocat, Moussa Sarr. Le journaliste avait déjà été interpellé en 2022 après la publication d’une de ses chroniques.

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