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Report de la Présidentielle : l’avocat nigérian Falana réclame des sanctions de la Cedeao contre Macky Sall

Report de la Présidentielle : l'avocat nigérian Falana réclame des sanctions de la Cedeao contre Macky Sall
L’avocat nigérian Femi Falana réclame des sanctions de la Cedeao contre Macky Sall

L’avocat nigérian, Femi Falana, a demandé à la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à envisager d’imposer des sanctions ciblées, notamment des interdictions de voyager et le gel des avoirs du Président Macky Sall du Sénégal et les responsables de son gouvernement.

L’appel de l’avocat et activiste des droits de l’homme basé à Lagos intervient suite à la décision du Président Sall de reporter l’élection présidentielle prévue pour ce mois, citant comme prétexte une dispute sur l’éligibilité des candidats.

Face à la situation dans laquelle le Sénégal se retrouve, Falana a déclaré dans un communiqué que la CEDEAO devrait organiser de toute urgence un sommet extraordinaire pour se pencher sur la détérioration de la situation des droits de l’homme et de l’État de droit dans le pays.

Des rasions de la décision du Président Sall de reporter la présidentielle, l’avocat nigérian a prétexté que « le report illégal des élections est dû à la crainte du Président Macky Sall que le candidat qu’il a choisi soit rejeté dans les urnes par le peuple sénégalais ».

Après avoir qualifié le report de l’élection présidentielle de « coup d’État constitutionnel et une menace majeure pour l’État de droit … », Falana a rappelé que « le report des élections constitue également une violation fondamentale de la Déclaration de Lomé et de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance que le Sénégal a signée ».

Pour justifier son appel à la CEDEAO pour sanctionner le Président sénégalais, l’ancien président de l’Association du Barreau de l’Afrique de l’Ouest (WABA) a justifié que « L’article 2 (1) et (2) du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance stipule que : 1. Aucune modification substantielle ne sera apportée aux lois électorales au cours des six (6) mois précédant les élections, sauf avec le consentement d’une majorité d’acteurs politiques. 2. Toutes les élections sont organisées aux dates ou aux périodes fixées par la Constitution ou les lois électorales ».

De ce qui ce présente comme un fait accompli de la part du Président sénégalais, l’avocat nigérian a estimé que « le report des élections suggère un stratagème délibéré de la part de M. Sall pour manipuler la constitution du pays afin de se maintenir au pouvoir contre la volonté et les aspirations populaires ».

Le Président Macky Sall, âgé de 62 ans, avait été élu pour la première fois en 2012, pour un mandat de sept ans, puis réélu en 2019, pour cinq ans. Après avoir entretenu le mystère sur une nouvelle candidature, Macky Sall a finalement annoncé, en juillet 2023, renoncer à un nouveau mandat.

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