Economie

Kako Nubukpo : « quand le président du Sénégal remet en question le franc CFA, le sujet devient crédible »

Kako Nubukpo : "quand le président du Sénégal remet en question le franc CFA, le sujet devient crédible"
Bassirou Diomaye Faye, président de la République du Sénégal

L’économiste togolais et commissaire à l’Uemoa est connu pour ses critiques du franc CFA. Aujourd’hui, il se mobilise contre la réforme constitutionnelle adoptée par le Parlement togolais. A l’en croire la question du Fcfa revient sur la table avec l’arrivée au pouvoir au Sénégal de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. 

Kako Nubukpo : "quand le président du Sénégal remet en question le franc CFA, le sujet devient crédible"

Kako Nubukpo, homme politique et macroéconomiste togolais

Kako Nubukpo est en campagne et pourtant, ce libre penseur ne vise aucun maroquin. Il mène la bataille contre la réforme constitutionnelle adoptée par le Parlement togolais, le 25 mars. De sorties médiatiques en tribunes, il est devenu, qu’il le veuille ou non, l’incarnation de la contestation. Il ne s’est pourtant pas toujours dressé face à Faure Gnassingbé.

Dans une interview avec JeuneAfrique, celui qui fut son ministre de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques du Togo sous la présidence Faure Gnassingbé de 2013 à 2015 déclare que « Quand le président du Sénégal remet en question le franc CFA, le sujet devient crédible ».

Engagé contre le franc CFA, l’ancien ministre togolais Kako Nubukpo a toujours plaidé pour trouver une alternative à cette monnaie, qui favorise selon lui un « paternalisme monétaire » de la part de la France et n’aide pas les pays africains à obtenir de bonnes performances économiques.

A la question de savoir ce qu’il reproche précisément à cette monnaie, Kako Nubukpo déclare : « je fais quatre critiques d’ordre économique au franc CFA. D’abord, la faiblesse des échanges intracommunautaires car, comme nous produisons les mêmes produits, nous échangeons très peu entre nous. Ces types d’échanges sont de l’ordre de 10% en Afrique centrale et de 15% en Afrique de l’Ouest, alors qu’ils concernent 60% des échanges en Europe. »

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