Viva Tech 2025 : les Startups sénégalaises font sensation à Paris avec le soutien de la DER/FJ


L’énergie vibrante de l’écosystème entrepreneurial sénégalais était palpable lors de VivaTech 2025, le sommet mondial de la technologie et de l’innovation qui s’est tenu à Paris. Cette année, quinze startups sénégalaises, dont Mbay’Mi Connect, PAPS, Bictorys et Eyone, ont présenté leurs solutions révolutionnaires, rendues possibles grâce au soutien indéfectible de la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ). La présence de ces startups à VivaTech souligne l’influence croissante du Sénégal en tant que centre d’innovation en Afrique, portée par une vision nationale de transformation technologique et l’accompagnement stratégique de la DER/FJ. Dans une interview exclusive, Aida Mbodj, Déléguée Générale de la DER/FJ, a partagé ses perspectives sur la mission de l’organisation, son rôle dans l’autonomisation des startups et l’importance de leur participation à cet événement mondial.
DER/FJ : Championne de l’écosystème entrepreneurial sénégalais
Pour la sixième année consécutive, la DER/FJ a conduit une délégation de startups sénégalaises à VivaTech, renforçant son engagement à promouvoir l’entrepreneuriat parmi les femmes et les jeunes. Aida Mbodj, Déléguée Générale, a souligné que la mission principale de la DER/FJ est de soutenir ses groupes cibles – femmes, jeunes et startups innovantes – par un accompagnement financier et institutionnel. « La DER/FJ est dédiée à l’accompagnement de ses bénéficiaires, et les startups jouent un rôle central dans notre écosystème », a déclaré Mbodj. « VivaTech est une plateforme mondiale pour la transformation numérique et l’innovation technologique, et notre présence ici nous permet de mettre en avant les avancées du Sénégal face au monde. »
La DER/FJ a minutieusement sélectionné quinze startups pour cet événement, en privilégiant celles dont les secteurs s’alignent sur la vision du Président du Sénégal et la stratégie nationale du « New Deal technologique ». Cette initiative met l’accent sur la digitalisation, l’innovation et la souveraineté dans des domaines clés tels que l’agriculture, la santé, la finance et la logistique. Mbodj a mis en lumière la diversité des startups soutenues par la DER/FJ, citant des exemples comme Eyone dans la santé, Mbay’Mi Connect dans l’agriculture, Bictorys dans la finance et PAPS dans la logistique. « Nous finançons ces startups au quotidien pour les aider à développer leur potentiel et à contribuer à leurs secteurs respectifs », a-t-elle ajouté.
Une approche stratégique du financement
Le financement demeure la pierre angulaire du soutien de la DER/FJ aux startups. Consciente des contraintes financières auxquelles de nombreuses jeunes entreprises sont confrontées, la DER/FJ a mis en place des mécanismes innovants pour surmonter ces défis. Mbodj a expliqué : « Bien que les ressources de la DER/FJ puissent être limitées, nous avons établi des mécanismes de cofinancement avec les banques pour combler cet écart. Lorsque la DER/FJ ne peut pas fournir seule les fonds nécessaires, notre modèle de cofinancement permet aux startups d’accéder à des investissements plus importants à un taux d’intérêt réduit de 8 %, avec la DER/FJ fournissant des garanties pour faciliter ces transactions. »
Cette approche garantit que les startups peuvent obtenir un financement significatif tout en atténuant les taux d’intérêt élevés souvent imposés par les banques. En collaborant avec presque toutes les grandes banques du Sénégal, la DER/FJ crée un système de soutien robuste qui permet aux entrepreneurs de développer leurs activités et de se positionner sur la scène mondiale.
Mettre en avant l’innovation sénégalaise sur une scène mondiale
VivaTech, largement reconnu comme une plateforme mondiale de premier plan pour la digitalisation et la technologie, offre une opportunité unique aux startups sénégalaises de gagner en visibilité, d’attirer des investisseurs et de nouer des partenariats internationaux. Mbodj a souligné la nature compétitive de l’événement : « À VivaTech, il faut se démarquer pour obtenir une place, capter l’attention des investisseurs et les convaincre de votre potentiel. Notre présence offre une garantie institutionnelle qui facilite l’accès des startups aux investissements. »
Le rôle de la DER/FJ va au-delà du soutien financier pour inclure des conseils stratégiques et des opportunités de réseautage. En amenant les startups à VivaTech, la DER/FJ leur permet de passer d’un impact local à une influence mondiale. « Nous commençons au niveau local mais visons le global », a noté Mbodj, mettant en avant l’alignement de leurs efforts avec les objectifs plus larges du Sénégal en matière de souveraineté technologique et d’innovation.
Un engagement pour des solutions à fort impact
Les startups soutenues par la DER/FJ s’attaquent à des défis cruciaux dans leurs secteurs respectifs. Par exemple, Eyone révolutionne les soins de santé en numérisant les dossiers médicaux pour garantir un accès fluide entre les établissements, tandis que Mbay’Mi Connect autonomise les agriculteurs grâce au financement participatif et un soutien agricole personnalisé. Bictorys rationalise les systèmes de paiement pour réduire les inefficacités pour les commerçants, et PAPS transforme la logistique avec sa plateforme technologique. Ces startups reflètent l’ambition du Sénégal d’atteindre la souveraineté dans des domaines clés comme la sécurité alimentaire et la santé, comme le prône la vision du Président.
Aida Mbodj a également mis en avant une startup plus récente, DocSen, qui répond à un besoin urgent en santé en connectant les patients aux lits d’hôpital disponibles en cas d’urgence.
« Nous avons récemment lancé DocSen, qui aide à localiser les lits libres pour orienter les cas urgents. Nous avons engagé le ministre de la Santé et les directeurs d’hôpitaux pour garantir l’intégration de cette solution dans le système de santé, car leur coopération est essentielle », a-t-elle expliqué. Cet exemple illustre l’engagement de la DER/FJ à fournir non seulement un soutien financier, mais aussi un accompagnement institutionnel pour assurer la mise en œuvre efficace des solutions des startups.
Un sentiment de fierté et de devoir accompli et un appel à un investissement continu
En réfléchissant à son expérience à VivaTech, Mbodj a exprimé une immense fierté face aux réalisations de la délégation sénégalaise. « Je ressens un sentiment de fierté et de devoir accompli », a-t-elle déclaré. « Soutenir nos bénéficiaires est au cœur de la mission de la DER/FJ. Nous les accompagnons déjà au Sénégal, et les amener sur une scène mondiale comme VivaTech est une extension naturelle de cet engagement. »
Les efforts de la DER/FJ s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à positionner le Sénégal comme un leader de la transformation technologique en Afrique. En s’alignant sur le « New Deal technologique » du Président et en soutenant les startups qui stimulent l’innovation, la DER/FJ contribue à construire un avenir où les entrepreneurs sénégalais pourront rivaliser à l’échelle mondiale tout en répondant aux défis locaux.
La présence de Mbodj à VivaTech a également servi d’appel à l’action pour les investisseurs et les partenaires afin de soutenir l’écosystème startup en pleine croissance du Sénégal. « Le Président a adopté une loi sur les startups pour encourager l’innovation, et nous sommes déterminés à montrer au monde ce dont le Sénégal est capable », a-t-elle déclaré. Cependant, elle a reconnu que la construction de solutions de qualité nécessite un investissement soutenu et un soutien à long terme. Le rôle de la DER/FJ en tant que facilitatrice – par le financement, le soutien institutionnel et l’exposition mondiale – en fait un acteur clé dans la formation de la prochaine génération de champions technologiques sénégalais.
L’avenir radieux du Sénégal dans la technologie
La participation de quinze startups sénégalaises à VivaTech 2025, soutenues par la DER/FJ, marque une étape importante dans le parcours du pays vers un leadership technologique. Sous la direction d’Aida Mbodj, la DER/FJ ne se contente pas d’autonomiser les femmes et les jeunes, mais élève également le profil du Sénégal en tant que centre d’innovation en Afrique.
En finançant des startups à fort impact, en favorisant des partenariats stratégiques et en offrant un soutien institutionnel, la DER/FJ ouvre la voie à un avenir où les entrepreneurs sénégalais conduisent un changement transformateur, tant au niveau local que mondial. Comme l’a justement déclaré Mbodj, « Nous montrons au monde ce que nous construisons au Sénégal, et VivaTech est la scène parfaite pour le faire. »
Sidy Djimby NDAO
Correspondant Permanent à Paris
