Culture

Inauguration du musée des civilisations noires : Et si l’on affecté les quelques millions qui seront dépensés pour la « fête » à l’entretien des édifices déjà construites

Inauguration , musée des civilisations noires 
musée des civilisations noires à Dakar

Le Sénégal est un pays qui a un sacré problème avec la culture, plus particulièrement avec l’entretien de ses monuments et statuts. Notre pays appartient, en effet, à cette cohorte de nations qui excelle dans la construction d’édifices culturels mais qui, paradoxalement, tâtonne quant à leur bon entretien. Demain le président de la République va inaugurer le musée des civilisations noires à Dakar. Mais au regard du niveau de délabrement des places existantes, on se demande s’il n’est plus pertinent d’affecter les quelques millions qui seront dépensés pour la « fête » à la réfection du peu d’édifices qui existent encore dans ce pays.

Au moment où progresse l’idée d’une restitution au continent de son patrimoine culturel par la France, le Sénégal s’apprête à inaugurer un musée consacré aux « civilisations noires ». Un projet « panafricain » concrétisé un demi-siècle après son lancement par le feu le président-poète  Léopold Sédar Senghor. Ainsi, sept ans après le début des travaux sous le président Abdoulaye Wade (2000-2012), le ruban sera coupé jeudi, vers dix heures par son successeur Macky Sall.

Il faut dire que le Sénégal, même si ce projet date d’il y’a quelques années est en plein dans la logique des politiques culturelles à travers le continent, notamment au niveau des pays d’Afrique francophone qui estiment qu’il est venu l’heure. En effet, à l’image de ce Musée des Civilisations noires (Mcn), la réhabilitation ou la construction de musées modernes à travers l’Afrique bat en brèche l’argument du manque d’infrastructures adaptées, souvent opposé aux demandes de restitution, que des pays comme la France affirment vouloir faciliter.

Mais pour le cas spécifique du Sénégal, un sérieux problème se pose : la situation de délabrement de ces vitrines de notre pays. Un fait qui illustre à suffisance l’absence de politique d’entretien de nos monuments et statuts de la part de notre État. Une situation vérifiable à travers des places comme le monument de la renaissance africaine ou encore la place du souvenir africain.

Dans cette dernière place administrée par l’artiste chanteuse Adja Sy la situation est très grave. La place du souvenir africain, en son état actuel, n’inspire pas confiance et n’incite pas à la visite. La même situation prévaut au niveau du monument de la renaissance africaine.

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